EN BREF

 

CONTRACEPTION MASCULINE.

 

Sous employée, la contraception masculine reste assurée par le préservatif, la vasectomie et le coitus interruptus.
Parmi les autres méthodes proposées on peut retenir :
Les bains chauds quotidiens et longs (45 minutes) sont contraignants et d’intérêt anecdotique. De même les méthodes modifiant la position du testicule qui peut quitter le scrotum à 35° et gagner la région inguinale à 37° grâce à un sous-vêtement adapté et contraignant.
De nombreuses substances sont en cours d’expérimentation animale : indazoles, indénopyridines agissant sur les cellules de Sertoli.
Le Gossipol malgré les travaux cliniques conduits en Chine n’a pas eu l’agrément de l’OMS, faute de sécurité d’emploi ; Les vaccins contraceptifs agissent par une action anticorps anti-spermatozoïdes et induisent des phénomènes d’autoimmunisation.
La contraception hormonale peut recourir à la Testostérone qui entraîne une déplétion en testostérone intra-testiculaire.
Deux études de l’OMS avec une injection de 200mg hebdomadaire d’Enanthate de testostérone (Androtardyl de la pharmacopée française) obtiennent une oligospermie inférieure à 3 millions de spermatozoïdes par ml en 3 mois. L’effet est meilleur chez les Asiatiques que chez les Caucasiens. L’utilisation d’androgènes au long cours soulève des objections.
L’association à la testostérone de progestérone, d’agonistes ou d’antagonistes de la LH RH, ou d’oestrogènes, n’a pas d’effet supérieur.
Finalement les méthodes les plus répandues de contraception non déférentielle restent :
- le coitus interruptus crédité d’un taux de grossesse de 9%, lié à la difficulté de l’homme à contrôler l’éjaculation ;
- le préservatif en latex ou en polyuréthane en cas d’allergie au premier peut se rompre (surtout celui en polyuréthane), le risque est de 0 à 6.7% des cas selon les études.
L’utilisation du préservatif est répandue car il prévient les maladies sexuellement transmissibles.
Certains hommes se plaignent d’une diminution des sensations, mais aucune étude n’a mis en évidence une diminution de l’excitation masculine.
 

Progrès en Urologie 2007 : 17 : 156-164.

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