EN BREF

 

COMPORTEMENTS SEXUELS DES JEUNES ADULTES.


Alain Giami, directeur de recherche à l’Inserm, Marie-Ange Schiltz et l’équipe «Sexualité, société, individu» se sont penchés sur la vie sexuelle de nos «postadolescents». Les résultats sont collectés dans un ouvrage intitulé «L’expérience de la sexualité chez les jeunes adultes. Entre errance et conjugalité». Le couple reste le maître mot. Ils ont presque l’air déçus. Surpris, ils l’ont été et admettent eux-mêmes, les enquêteurs de l’étude Inserm sur la sexualité des jeunes adultes en France. Face à une extrême érotisation de la société et à la «médicamentation» des troubles sexuels (absence
d’érection chez l’homme ou de désir chez la femme, qui sont devenues des maladies), leurs comportements sexuels resteraient … banals. On pourrait s’étonner de s’en étonner. «On envisageait plutôt une sexualité débridée, notamment à cause de l’usage de drogues dites douces, dit Alain Giami, directeur de recherche à l’Inserm. Et, finalement, on est loin du scénario de la sexualité récréative (sadomasochisme, échangisme, partouzes, fétichisme …) qui concerne en fait seulement
quelques minorités de la population. Globalement, ces jeunes vivent en situation de « banalité sexuelle ». Un jargon qui ne doit pas être perçu comme péjoratif, insistent les sociologues.
Finalement, le grand vainqueur de la libération sexuelle des années 1960 serait …le couple. «Il a été placé au coeur des aspirations sexuelles, il est devenu le lieu de la vie érotique. Les ratiques du bordel se sont glissées dans le lit conjugal», résume le sociologue.

«L’expérience de la sexualité chez de jeunes adultes. Entre errance et conjugalité», sous la direction d’Alain Giami et Marie-Ange Schiltz. Edition Inserm, Collection «Questions en santé publique », 2004, 402 pages, ..

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