La sécheresse vaginale, conséquence de la baisse du taux d’estrogènes et de progestérone,
rend les rapports sexuels difficiles et douloureux. Il existe aussi et fréquemment un fléchissement
de la libido : près de 40 % des
femmes arrivées à la ménopause se plaignent d’un manque de désir sexuel précise le Pr John
Studd (Londres). The Women’s International Sexuality and Health Survey (Wishes), une
enquête menée par correspondance auprès de 2 467 femmes pré, péri et ménopausées,
dans quatre pays européens (France, Allemagne, Italie et Royaume-Uni), confirme ces
données. L’analyse des données recueillies dans les quatre pays montre que dans la population de
femmes ménopausées, entre 21 et 36 % ont une diminution de libido identifiée, 20 % d’entre
elles ont des troubles liés à cette perte de libido. Ces troubles ont des incidences psychologiques, les
femmes éprouvent un sentiment de handicap ou se considèrent comme dysfonctionnelles et se
blâment pour leur manque de réaction sexuelle. La majorité des femmes ménopausées qui ont
une faible libido ont moins de
rapports sexuels et sont moins satisfaites de leurs relations sexuelles. Les autres troubles liés à
la ménopause (atrophie vulvaire, sécheresse vaginale) peuvent être traités efficacement par
estrogénothérapie, ce qui peut
indirectement agir sur le désir sexuel. En revanche, la testostérone a un effet direct sur la
libido et paraît plus efficace que les estrogènes seuls.
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