L’étude du « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (« BEH ») sur
l’information, la pose et l’utilisation du préservatif féminin en polyuréthane (pfp)
met en évidence une certaine appréhension quant à la forme du pfp et de son adaptation à
l’anatomie du vagin. Informer, ne pas hésiter à montrer l’objet et proposer de commencer par
des essais de pose sont parmi les recommandations proposées pour en faciliter l’utilisation.
Depuis une quinzaine d’années, plusieurs études ont montré l’innocuité quasi totale du
préservatif féminin en polyuréthane, de même que son efficacité au moins égale à celle
du préservatif masculin. « En France, il a été commercialisé courant 1998-1999, mais il
demeure peu diffusé et mal
connu des personnels de santé », affirment pourtant les auteurs de
l’étude publiée dans le « BEH ». Le suivi proprement dit a donc porté sur 92 personnes (82
femmes et 10 hommes, dont 8 en couple), qui ont reçu des
échantillons, avec une explication préalable sur le mode d’emploi et le conseil d’effectuer
des essais de pose pour se familiariser avec la technique.
Une majorité (61 %, soit 38/62 dont 4 hommes) des utilisateurs
jugent le pfp « agréable » ou
« assez agréable ». Plusieurs
femmes disent que la sensation
est la même qu’avec un
préservatif masculin. L’appréciation
« désagréable » (environ
20 % des utilisateurs) est liée à
l’aspect du pfp (« trop large, avec
des plis »), au refus du partenaire
ou au manque de sensation.
L’opinion des 17 % restants varie
selon la période d’utilisation ou
le changement de partenaire.
Certaines femmes ont suggéré
des améliorations du pfp quant à
sa forme, sa texture, la technique
de pose et souhaitent qu’il soit
plus accessible surtout en
pharmacie et moins cher..
|