L’herpès génital fait partie des trois MST
les plus fréquentes. La prévalence chez l’adulte est estimée à 20 %. La plupart
des patients sont considérées comme porteurs silencieux alors qu’ils ont en fait des symptômes non reconnus. Il
a été montré que 1 % des porteurs d’HSV 2 ignoraient leur portage alors que 80 % d’entre eux avaient des
symptômes liés à leur infection.
Un vaccin procurant une immunisation prophylactique est actuellement à l’essai et s’est montré efficace dans 72 %
des cas, uniquement chez les femmes porteuses d’HSV 1 et 2. Les vaccins thérapeutiques ne sont pas encore au
point, mais des essais sur des immunomodulateurs sont en cours. Le screening par sérologies spécifiques
HSV 1 et 2 est utile, surtout pour les couples sérodiscordants ayant un désir de grossesse.
Les femmes enceintes porteuses d’HSV 2 ne doivent pas avoir de césarienne systématique. Elles doivent
être suivies régulièrement, à la recherche symptômes et un traitement antiviral prophylactique pourra
être proposé aux femmes à risque en fin de grossesse : celles ayant contracté
l’HSV 2 durant leur grossesse et celles ayant eu des crises fréquentes pendant
la grossesse.
Plusieurs stratégies sont possibles pour la prévention de l’herpès néonatal
: traitement antiviral prophylactique chez l’homme surtout si la femme est séronégative pour HSV 2,
traitement antiviral prophylactique chez la femme enceinte infectée, éviction des rapports buccogénitaux
durant la grossesse, césarienne en cas d’infection hautement probable (7 à 10 jours avant le début du
travail), éviter tout traumatisme iatrogène au bébé. L’anxiété étant liée à la fréquence des récurrences,
une prise en charge psychosexuelle est essentielle.
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