La forme la plus courante de mutilation sexuelle féminine est l’excision du clitoris et des petites lèvres, pratiquée dans presque tous les cas (80 %) ; la forme la plus extrême est l’infibulation (15 % des cas), qui consiste à compléter l’excision par l’ablation des grandes lèvres dont les deux moignons sont suturés bord à bord. La vulve est alors remplacée par une cicatrice fibreuse. L’ouverture vaginale disparaît pour laisser
place à un minuscule orifice pour l’écoulement des règles et des urines.
Pratiquée, selon les régions, sur des nouveau-nés, des fillettes ou des adolescents, parfois sur des femmes adultes, l’excision répond, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à des facteurs psychosexuels, sociologiques, esthétiques, religieux, mythiques. On cherche, par exemple, à atténuer le désir sexuel chez la femme , à préserver sa chasteté et sa virginité avant le mariage. Pour d’autres, la mutilation sexuelle fait partie de l’héritage culturel et facilite l’intégration sociale. A tort, le motif religieux est souvent invoqué. Certaines communautés musulmanes croient en toute bonne foi que cette pratique fait partie de l’Islam. Or, elle est antérieure à l’avènement de la religion musulmane. Enfin, ce genre de pratique augmenterait la fécondation et œuvrerait en faveur de la survie de l’enfant, ce qui est naturellement faux.
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