EN BREF

 

Encore 30 000 victimes de l’excision
en France.


La forme la plus courante de mutilation sexuelle féminine est l’excision du clitoris et des petites lèvres, pratiquée dans presque tous les cas (80 %) ; la forme la plus extrême est l’infibulation (15 % des cas), qui consiste à compléter l’excision par l’ablation des grandes lèvres dont les deux moignons sont suturés bord à bord. La vulve est alors remplacée par une cicatrice fibreuse. L’ouverture vaginale disparaît pour laisser place à un minuscule orifice pour l’écoulement des règles et des urines.
Pratiquée, selon les régions, sur des nouveau-nés, des fillettes ou des adolescents, parfois sur des femmes adultes, l’excision répond, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à des facteurs psychosexuels, sociologiques, esthétiques, religieux, mythiques. On cherche, par exemple, à atténuer le désir sexuel chez la femme , à préserver sa chasteté et sa virginité avant le mariage. Pour d’autres, la mutilation sexuelle fait partie de l’héritage culturel et facilite l’intégration sociale. A tort, le motif religieux est souvent invoqué. Certaines communautés musulmanes croient en toute bonne foi que cette pratique fait partie de l’Islam. Or, elle est antérieure à l’avènement de la religion musulmane. Enfin, ce genre de pratique augmenterait la fécondation et œuvrerait en faveur de la survie de l’enfant, ce qui est naturellement faux.

MEDEC, mars 2001. .

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