EN BREF

 

PRISE EN CHARGE DES DYSFONCTIONS SEXUELLES CHEZ LA FEMME MÉNOPAUSÉE.



Les symptômes attribués à la ménopause sont secondaires à l'hypoestrogénie : état dépressif, atrophie vaginale et/ou sécheresse vaginale. L'étude du comportement sexuel repose essentiellement sur des questionnaires. Parmi ces études, celle de Nancy Avis (États-Unis) portant sur 427 femmes de 50 à 60 ans ne montre pas de différences significatives en ce qui concerne le désir, la fréquence, l'orgasme et les dyspareunies. La seule différence significative concerne le degré de plaisir et d'excitation en comparaison avec celui des femmes de la quarantaine. Dans le domaine sexuel, le traitement hormonal substitutif de la ménopause est fondé sur les estrogènes, le progestatif étant prescrit uniquement pour protéger l'endomètre. Le THS entraîne une augmentation de la vascularisation utéro-vaginale et améliore la lubrification vaginale. Il augmente de façon significative l'excitation et la satisfaction sexuelle globale, mais pas le désir, ni l'orgasme. Les androgènes font l'objet de recherches. Rappelons que les ovaires produisent la moitié de la testostérone circulante et que, après ovariectomie bilatérale, des dysfonctions sexuelles peuvent apparaître malgré le traitement estrogénique substitutif. Le THS ne traite que l'insuffisance estrogénique et ne saurait en rien résoudre les dysfonctions sexuelles préexistantes ou les conjugopathies intercurrentes. De ce fait, il est toujours préférable de conseiller une approche sexologique lorsqu'une femme se plaint de troubles sexuels dans cette période de vie. 


D'après la communication du Pr P. Lopes, CHU de Nantes, lors du XXVIe Congrès annuel de la Société Française de Sexologie Clinique, Paris. Symposium “Etre et rester femme”. 

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