L'aide de l'Union européenne aux pays où se pratique l'excision devrait être conditionnée à la lutte contre ce
fléau, estime le commissaire européen aux Affaires sociales, Anne Diamantopoulou. Environ 135 millions de femmes dans le monde ont été
victimes de mutilation génitale et 2 millions de fillettes, chaque année, sont menacées, soit environ 6000 par jour. L'excision est très
répandue en Afrique et dans quelques pays du Moyen-Orient. Mme
Diamantopoulou pense qu'une “législation spécifique” contre l'excision est
“nécessaire” dans les pays européens. “Nous ne pouvons tolérer à
l'intérieur de nos frontières qu'une pratique culturelle devienne une
excuse à la violation des droits humains fondamentaux”, a-t-elle souligné. Quelques pays membres de l'Union européenne (Suède,
Grande-Bretagne) ont adopté des législations spéciales contre
l'excision. Mais dans les autres États membres, aucun texte ne punit
spécifiquement les mutilations génitales.
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