Les résultats tant attendus de l'étude française sur les effets
de la déhydroépiandrostérone (DHEA) au cours du vieillissement sont publiés. La molécule, évaluée en double aveugle contre placebo chez des
personnes des deux sexes âgées de 60 à 79 ans, a une action bénéfique significative sur les os, sur la libido et sur la peau... des femmes.
Les hommes bénéficient essentiellement d'une remontée des taux sanguins de DHEA au niveau de ceux observés chez les jeunes, sans effet
clinique notable. Les données sur les fonctions cognitives et la distribution des masses grasse et maigre sont
encore en cours d'analyse.
Les auteurs signalent toutefois que cette molécule ne permet de créer ni des “supermen” ni des
“superwomen”. Le protocole a consisté à donner en double aveugle une dose quotidienne de 50 mg ou un
placebo pendant un an. Dés évaluations multiples ont été réalisées. Chez la
femme de plus de 70 ans, et chez elles seules, on constate une augmentation de la densité osseuse, en particulier au niveau du col fémoral
(groupe des 60-69 ans) et du radius (groupe des 70-79 ans). L'index de la résorption osseuse diminue chez les sujets les plus âgés. Les
auteurs parlent d'une tendance à un rééquilibrage du turn-over osseux, avec un effet antiostéoclastique de la DHEA et un retour à des
valeurs préménopausiques. L'effet observé se produit en
particulier en faveur des femmes les plus âgées, qui constatent une amélioration
sensible de leur état cutané. De manière surprenante, on observe de surcroît une diminution de la
pigmentation faciale liée à l'âge. La libido : l'analyse des
questionnaires d'exploration de l'intérêt libidinal, s'intéressant aux signes physiques ou mentaux et d'évaluation
de l'activité sexuelle, montre encore une fois chez des femmes de plus de 70 ans, un changement positif
significatif.
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