La définition de l'agression sexuelle est extrêmement précise : “Toute atteinte corporelle commise avec (ou sans) violence, sous la menace, la contrainte ou par surprise”. On entend par atteinte
corporelle par surprise le fait d'imposer des actes à une personne qui ne peut en comprendre les enjeux. Il y a circonstances aggravantes
quand l'agression est commise par un ascendant, plusieurs personnes ou sous la menace d'une arme. Enfin, l'agression sexuelle peut être
qualifiée d'acte détourné : c'est l'exemple du médecin qui profite d'un jeune patient dans le cadre d'un examen médical ou de l'enseignant
ou de l'animateur qui abuse de la confiance d'un enfant pour se livrer sur lui à des caresses ou à des attouchements. Le code pénal prévoit
des peines allant de 5 à 10 ans d'emprisonnement pour punir ces actes. Les médecins jouent plusieurs rôles dans l'accompagnement des jeunes
victimes. Les médecins scolaires ou hospitaliers peuvent être à l'origine d'un signalement. Après avoir mûrement réfléchi et cerné leur
responsabilité, les médecins décident ou non du signalement. “Ils ne doivent jamais abandonner l'idée que la sécurité de l'enfant est
primordiale et que la situation est un des rares cas où le secret professionnel peut être levé”, rappelle M. Vogelweith, juge pour enfants.
Mais la procédure judiciaire ne facilite pas le suivi médical et
psychologique des jeunes victimes de violences sexuelles ou
d'attouchements. Il semblerait que les acteurs médicaux trouvent ici une faille dans le système. Il s'agit d'animer un travail d'équipe
pour répondre le plus justement possible au malaise primaire (l'agression) et secondaire
(sentiment de culpabilité) qui assaille le jeune.
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