La vie sexuelle du cardiaque est bien souvent perturbée, soit en raison d'une
dysfonction érectile, soit parce que le patient et/ou sa partenaire craignent un nouvel accident. Pourtant, ces difficultés sont rarement
évoquées spontanément par le malade. Le médecin doit savoir poser la question, rassurer le patient et lui
proposer un traitement. Les troubles de la fonction érectile sont loin d'être rares : ils touchent 5% des hommes de 40 ans et 15% de ceux de 70 ans. Or, ils sont
encore bien plus fréquents chez les personnes à risque vasculaire
(fumeurs, diabétiques, hyperlipidémiques, hypertendus,
coronariens).
Dans cette population, l'incidence des dysfonctions érectiles est de 39% des hommes de 40 ans et de 65% de ceux de 70 ans. Moins de 1% des
hommes présentant un infarctus du myocarde ont eu un rapport sexuel juste avant l'accident. Les cardiaques ayant une activité sexuelle ne
font pas significativement plus d'événements que ceux n'en ayant pas. Le risque lié à l'activité sexuelle est donc faible et il n'est pas
prédictible par des tests. Il faut rassurer les cardiaques et donner
la possibilité à ceux qui le souhaitent d'avoir une sexualité
satisfaisante.
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