ON SAIT que l'hippocampe a un rôle clé dans les processus de mémorisation. Les répercussions de lésions de cette région du cerveau sont
également connues : alors que les souvenirs récents sont oubliés, la mémoire lointaine est préservée. Les sujets qui souffrent de telles
atteintes sont, en outre, incapables de fixer de nouveaux souvenirs. L'utilisation de glucose marqué au carbone 14 a permis de montrer
l'organisation des circuits cérébraux impliqués dans la restitution d'informations acquises. Le rôle de l'hippocampe serait donc éphémère.
Mémorisés initialement dans cette structure, les souvenirs seraient lentement transférés dans des zones corticales spécialisées dans les
souvenirs plus anciens. Ces résultats apportent la preuve d'une réorganisation des circuits cérébraux participant à la restitution des
souvenirs au fil du temps. La transposition des données obtenues chez l'animal permet, selon les auteurs, de penser que ce transfert
d'informations se produit chez l'homme en trois ou quatre ans.
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