LES 1res RENCONTRES NATIONALES pédiatriques de Perpignan ont eu lieu en Septembre 1999. Placé sous le parrainage de l'Association
française de pédiatrie ambulatoire, de la Société française d'endocrinologie et du Syndicat national des pédiatres français, ce congrès a
permis de faire le point sur des problèmes fréquemment rencontrés en pratique, en particulier les pubertés dissociées qui pourraient être
liées à la contamination de l'environnement par les estrogènes. Un thème développé par le Pr Charles Sultan (1). La prémature
pubarche, c'est-à-dire l'apparition d'une pilosité pubienne avant l'âge de 8 ans, pose des problèmes différents. D'abord, parce qu'elle peut être dans
10% des cas environ, le premier signe d'une forme à révélation secondaire d'hyperplasie congénitale des surrénales. L'autre problème posé
par ce type de prémature pubarche est le risque d'évolution vers un syndrome des ovaires polykystiques. Les études longitudinales ont montré
que la moitié, voire 60% de ces enfants présentent une hyperandrogénie à l'adolescence. Il faut donc les suivre régulièrement pour dépister
un hyperinsulinisme et le développement d'un syndrome des ovaires polykystiques. Comme l'explique le Pr. Sultan, on retrouve souvent dans
les antécédents de ces enfants un retard de croissance intra-utérin. Le syndrome se constituerait au cours de la vie fœtale et s'exprimerait
dans la vie adulte. La surveillance étroite permet de proposer, dès l'âge de 15 ans, lorsque cela est nécessaire, un
traitement antiandrogénique associé à des estrogènes per os ou par voie percutanée. La prématurité pubarche peut aussi être révélatrice d'une puberté
précoce, une raison supplémentaire pour un suivi rigoureux.
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