EN BREF

 

VAGINOSES RÉCIDIVANTES : 
UN TROUBLE DE 
L'ÉCOSYSTÈME VAGINAL.



PROBLÈME QUOTIDIEN EN GYNÉCOlogIE DE VILLE, les infections génitales récidivantes ne sont pas, dans 75% des cas, sexuellement transmissibles. Liées au Candida pour les mycoses et aux germes anaérobies et/ou aux mycoplasmes pour les vaginoses, les récidives incessantes de ces deux syndromes ne sont jamais liées à une inefficacité des anti-infectieux proposés, mais à des troubles écologiques de la cavité vaginale. En ce qui concerne les vaginoses récidivantes, la multiplication des traitements anti-infectieux purs est le plus souvent vaine. En effet, les vaginoses proviennent d'un trouble de l'écosystème vaginal au cours duquel les lactobacilles "efficaces" (producteurs de H2O2 et hydrolyseurs de glycogène) sont remplacés par des lactobacilles inefficaces élevant le pH de la cavité vaginale et levant l'inhibition de la multiplication des germes anaérobies par la sécrétion de H 2 O 2 . Il convient donc de rééquilibrer cette flore vaginale, en stimulant la multiplication des lactobacilles "efficaces", soit en leur fournissant leur nutriment essentiel, le glycogène, soit en stimulant sa production par des estrogènes locaux. Ainsi, l'infectiologie gynécologique devra, au cours des prochaines années, prendre davantage en compte les modifications de terrain ; sans renier l'intérêt des traitements anti-infectieux, un nouvel abord écologique s'impose au cours des infections génitales récidivantes. 

 

Conférence-débat organisée par l'institut Alfred-Fournier, avec le soutien des Laboratoires Janssen-Cilag, à laquelle participaient les Drs J.E. Malkin, P. Sednaoui, J.M. Bohbot, C. de Belilowsky et A. de Kervasdoué.

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