Sur LES 200 000 IVG pratiquées chaque année en France, 20 000 sont liées à un oubli de pilule. Selon l'enquête rétrospective OUPIL (oubli
pilule) menée dans 8 centres d'IVG de la région parisienne, il s'agit dans 40% des cas d'une seconde IVG, ce qui met en évidence les progrès
qu'il reste à faire pour améliorer l'observance. L'étude rétrospective OUPIL, menée par l'Association des centres de régulation des
naissances (ACRN) avec la collaboration des Laboratoires Organon, dans les 8 centres ACRN-AP, montre sur près de 300 dossiers une fréquence
d'oubli de 5,1% ; et dans 40% des cas, il s'agit d'une deuxième IVG. Les femmes sont françaises dans la majorité des cas (80 %), les trois
quarts ont un niveau d'étude satisfaisant (secondaire et supérieur), 63 % vivent seules, la moitié sont nullipares. Le nombre de comprimés
oubliés lors du cycle de conception est de 2,86 et dans un tiers des cas un seul comprimé a été oublié. A noter que, dans 60% des cas,
l'oubli est lié à une circonstance à risque particulière, souvent un changement géographique (voyage), des problèmes psychologiques
(dépression), familiaux, ou encore le stress professionnel. L'oubli se situe souvent à la deuxième
semaine ; le médecin consulté dans cette situation doit donc éviter les
messages faussement rassurants en cas d'oubli, estime le Dr D.
Serfaty, coordonnateur de l'étude.
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