EN BREF

 

IMPUISSANCE DU DIABÉTIQUE : LE CAP DES 40 ANS.


LE DIABÉTIQUE a de nombreuses raisons de souffrir de dysfonction sexuelle. Il a une maladie chronique avec des répercussions psychologiques et potentiellement une neuropathie et/ou une microangiopathie à l'origine de troubles organiques. Les hommes âgés de moins de 40 ans ont des problèmes pour obtenir une érection satisfaisante dans 7,8 % des cas. Au-delà de 40 ans, 63 % des diabétiques de type 1 et 71,7 % des 
diabétiques de type 2 ont des troubles érectiles. L'âge constitue d'ailleurs le risque relatif le plus important. Les patients âgés de plus de 56 ans ont de 11 à 13 fois plus de risques d'avoir des troubles que ceux âgés de moins de 40 ans. La présence d'une neuropathie multiplie par 3 le risque, celle d'une hypertension artérielle par 2,3 ; d'une maladie cardio-vasculaire par 5,6 et de troubles psychologiques par 2,6. Parmi ces patients, seuls 11% d'entre eux ont été examinés et 10% traités pour leur problème. La seconde génération d'injections intracaverneuses a été constituée par les prostaglandines E1 qui ont des propriétés relaxantes au niveau des corps caverneux et augmentent le flux sanguin des artères caverneuses, ainsi que le degré et la durée de relaxation du muscle lisse caverneux. Ces médicaments ont constitué pendant longtemps la seule solution pharmacologique de prise en charge de l'impuissance du diabétique, avec néanmoins pour contrainte majeure l'injection intrapénienne nécessitant un apprentissage et quelques précautions d'emploi chez des sujets par ailleurs soumis à de multiples autres contraintes. La commercialisation du premier médicament oral proposé dans cette indication, le sildénafil, a permis un progrès dans la prise en charge du diabétique. Dans une étude randomisée, contrôlée pendant douze semaines et menée chez 268 diabétiques atteints de troubles de l'érection, 56% des patients traités ont rapporté une amélioration de l'érection contre 10% des patients du groupe placebo. La proportion de rapports sexuels réussis au moins une fois était de 61% dans le groupe sildénafil contre 22% dans le groupe placebo. 

 

D'après les interventions de N. Harris (Sheffield), Vibe Petersen (Danemark), M.S. Rendel .

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