EN BREF

 

UN MILLIER DE "SEXOLOGUES" EN FRANCE, DONT 70 % DE MÉDECINS.


BIEN qu'elle occupe une place importante dans les médias, la profession de sexologue reste mal connue du public et des médecins. L'enquête que vient de mener l'INSERM permet de savoir qui sont les sexologues français et de découvrir qu'une des particularités françaises est d'avoir une approche surtout médicale, même si l'influence des facteurs psychologiques dans la survenue et la prise en charge des troubles sexuels ne fait aucun doute. La profession de Sexologue vient de faire l'objet d'une enquête INSERM (A. Giami et P. de Colomby, unité 292, Kremlin-Bicêtre), visant à étudier les caractéristiques spécifiques d'une profession qui, bien qu'elle occupe une place importante dans les journaux, féminins en particulier, reste mal connue. Selon ces données, près de 1000 personnes se présentent comme sexologues. Les médecins représentent 70% de cette population, dont 50% de médecins généralistes, 20% de psychiatres, 12% de gynécologues. Parmi les 30% de non-médecins, 12% sont psychologues et 20% appartiennent à d'autres professions de santé. Parmi les médecins, pour plus de 50% d'entre eux, la sexologie ne représente qu'une faible partie de leur exercice et 10% seulement la pratiquent à temps plein. Les consultations durent en moyenne une demi-heure, ce qui est nettement plus long que la moyenne des consultations de médecine, et le nombre minimal de consultations pour la prise en charge des troubles sexuels est de quatre. 

Communication d'Alain Giami (INSERM) au 14e Congrès mondial de sexologie à Hong Kong, -Août 1999. 

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