En cas de pelvialgie, douleur pelvienne chronique, sans étiologie évidente, la plainte douloureuse est un symptôme écran. Elle est proposée
en lieu et place de ce qui ne peut être dit, et, trop souvent, le gynécologue en
méconnaît la signification. Cette plainte douloureuse est un langage par lequel l’être qui souffre exprime sa souffrance. Décrypter ce langage est difficile, sauf si l’on sait reconnaître et
interpréter, puis prendre en charge la fibromyalgie qui en est le principal signifiant. Le diagnostic positif repose sur la recherche
systématique de la douleur provoquée à la palpation- pression
de points gâchettes. Neuf zones tests sont prises en compte et, compte tenu de
leur symétrie, ce sont 18 points qu’il convient de tester. Quand la pression digitale ou instrumentale provoque une douleur vive ou intense,
le test est positif. Le diagnostic de FM est posé lorsque cette réponse douloureuse est retrouvée pour 11 points au moins sur les 18
possibles. Les patientes consultant pour pelvialgie se révèlent être, pour leur très grande majorité, des femmes qui ne peuvent assumer leur
sexualité (dyspareunies diverses) ou leur maternité (infertilité). Leur histoire est chargée d’évènements traumatisants liés aux diverses
violences verbales, physiques ou sexuelles qu’elles ont trop souvent subies. Les examens et les traitements agressifs fréquemment proposés
sont vécus comme une forme de violence supplémentaire qui contribue à pérenniser la souffrance qu’elles expriment par le biais d’une
fibromyalgie. C’est la prise en compte, dans un plan de traitement global, de cette FMP qui permet les résultats thérapeutiques probants. Le
chemin jusqu’à la guérison reste long, mais c’est la seule voie qui y mène.
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