Sexologos  n° 09

Septembre 1999

Georges GHELDMAN 

 

 

C.Q.F.D.

 


Genèse Chapitre II / verset 7 :
L’Éternel Dieu façonna l’homme.... ... fit pénétrer dans ses
narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant.

Genèse Chapitre II / verset 18 :
L’Éternel Dieu dit : «il n’est pas bon que l’homme soit seul, il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie»»

Genèse Chapitre II / verset 21 :
L’Éternel Dieu fit peser une torpeur sur l’homme qui s’endormit : il prit une de ses côtes et forma un tissu de chair à la place.

Genèse Chapitre II / verset 22 :
L’Éternel Dieu organisa en une femme la côte qu’il avait prise à l’homme et la présenta à l’homme.

Genèse Chapitre II / verset 23 :
Et l’homme s’écriât : «celle-ci pour le coup est un membre
extrait de mes membres et une chair de ma chair ; celle-ci sera nommée Icha (hommesse) parce qu’elle a été prise de Ich (homme)

Genèse Chapitre II : verset 24 :
C’est pourquoi.../... l’homme s’unit à sa femme et ils deviennent une seule chair.

Je me souviens qu’étant petit garçon (innocent à l’époque), je comptais naïvement mes côtes afin de vérifier s’il m’en manquait vraiment une ; l’âge et les études m’ont confirmé que je possédais mon compte et que, par ailleurs, la gent féminine n’en comptait pas moins... ni plus d’ailleurs.

S’ensuivit une perplexité quasi incommensurable, d’autant
qu’en relisant ma Bible, il est écrit au chapitre précédent :

Genèse Chapitre I / verset 27 :
Dieu créa l’homme à son image, c’est à l’image de Dieu qu’il le créa, mâle et femelle furent créés en même temps.

Que comprendre ? L’âge et la réflexion m’ont donné à penser
que l’homme et la femme furent effectivement créés en même temps, ainsi qu’il est écrit (Chapitre I - verset 27) mais qu’aux versets 7/18/21/22/23/24 du chapitre II, Dieu révèle à l’homme qu’il n’est donc pas que mâle mais qu’il y a aussi en lui un peu de féminité. Dieu révèle donc à l’homme sa partie féminine et de fait (par un juste retour des choses) à «l’hommesse» sa part de masculinité.

C’est d’ailleurs ce que nous retrouvons, exprimé de manière
différente dans un autre enseignement, le TAO, où tout ce
qui est Yang, c’est-à-dire masculin - positif - chaud - sec et actif, contient toujours du Yin, peu, moyennement ou prou, et où tout ce qui est Yin, à savoir féminin - négatif - froid - humide et passif, contient évidemment toujours du Yang dans des proportions tout à fait variables selon les individualités.

Qu’en est-il de ces hommes qui, le jour de la distribution, se
sont retrouvés avec une quantité particulièrement élevée de
féminité ?
Qu’en est-il de ces femmes qui, le jour de la distribution, se sont retrouvées avec une quantité particulièrement élevée de masculinité et qui, en fonction de la mode, de l’époque et de la permissivité, se dirigent tout droit vers des homosexualités qui ne sont pas forcément les leurs ?

Car, en fonction de la loi de la complémentarité, un homosexuel homme et Yin a besoin de se complémenter avec un homosexuel Yang ; et, en fonction de la même loi, il faudrait à une homosexuelle Yang une compagne qui soit Yin.

Cela étant, il me semble que la même loi de complémentarité se satisferait volontiers de réunir un homme Yin avec une femme Yang ; nos anciens disaient
d’une telle union et de manière tout à fait imagée en la circonstance, que c’était «la femme qui portait la culotte».
Cela n’a pas fait pour autant de mauvais ménages... bien au
contraire... et en la circonstance, plus besoin de PACS, le bon vieux mariage suffit.

Retour