Mai    2011

 

Sexologos   #  01

 

 
 
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DYSFONCTIONS SEXUELLES FEMININES

 
Quand, pourquoi et comment en parler avec les urologues ?
   
  Les dysfonctions sexuelles féminines (DSF) sont fréquentes et souvent associées à des pathologies urogynécologiques. Certaines peuvent être prises en charge par les urologues.
Il ne faut donc pas hésiter à les évoquer avec les patientes.

20 à 50 % des femmes souffriraient de dysfonctions sexuelles à un moment de leur vie et dans une enquête américaine, 25 % seulement des praticiens interrogés ont reconnu avoir abordé la question de la sexualité avec leurs patientes.
Quatre types de DSF sont décrits : les troubles du désir, de l’excitation, de l’orgasme et les dyspareunies. Chaque diagnostic est divisé en primitif ou acquis, général ou situationnel, organique ou psychogène.

Différentes pathologies peuvent induire des DSF : l’âge et la ménopause bien sûr, mais aussi des pathologies chroniques (neurologiques, cardiovasculaires, cancéreuses), le diabète, la chirurgie pelvienne, les syndromes dépressifs, le poids de l’éducation…

Les DSF sont fréquentes (de 40 à 60 % selon les études) chez les femmes dont le partenaire présente une dysfonction érectile (DE). De plus, la présence d’une DSF est un facteur prédictif négatif de prise en charge des DE. Cependant, il n’y a pas de corrélation entre la présence de DSF et l’étiologie de la DE (Greenstein, 2006).

Chez les femmes présentant des troubles du bas appareil, on observe une prévalence élevée de DSF (troubles de désir, douleur et diminution de la satisfaction) liée à l’anxiété et à la baisse d’estime de soi.
Un syndrome anxiodépressif est souvent retrouvé chez ces patientes.

L’incontinence urinaire a un fort retentissement sur la sexualité et deux études ont montré une amélioration de la DSF après correction du trouble par l’oxybutinine (Ditropan).
Les DSF sont aggravées quand des troubles de la statique pelvienne sont associés à l’incontinence d’effort. Il en est de même des prolapsus sévères qui s’accompagnent d’une incontinence.
En ce qui concerne la prise en charge thérapeutique des DSF, la rééducation pelvipérinéale améliore la sexualité par renforcement du plancher périnéal. Le traitement de l’incontinence par bandelettes TOT (Trans-Obturator Tape) ou TVT (Tension-Free Vaginal Tape) améliore aussi les DSF.

La chirurgie des prolapsus améliore les DSF quelle que soit la voie d’abord.
 

 

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