Ces personnes ne pensent pas avoir été exposées au VIH et ne se
sont pas fait dépister. Hors, on sait qu’une prise en
charge précoce permet une amélioration significative de la
qualité et de la durée de la vie (les traitements sont
devenus plus efficaces et beaucoup moins contraignants).
De plus, l’adoption de comportements de prévention par les
personnes se sachant porteuses du virus et la diminution de
l’infectivité sous traitement sont à l’origine d’une diminution
des taux de transmission.
Le ministère chargé de la santé et l’Institut National de
Prévention et d’Education pour la Santé lancent, à partir du
premier décembre 2010, une campagne nationale pour inciter la
population générale à faire un test de dépistage du VIH.
Cette stratégie de dépistage en direction de la population
générale par les professionnels de santé vient compléter le
trépied du dépistage du VIH, le dépistage réalisé par les pairs
(encadrement législatif en cours d’élaboration) et les
dispositifs de dépistage anonyme et
gratuit. Ces stratégies de dépistages sont des priorités du plan
national de lutte contre le
VIH/sida et les IST 2010 – 2014.
La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande désormais de
prescrire au moins une fois un test de VIH à toute personne de
15 à 70 ans, qu’elle ait ou non des facteurs de risques connus.
Un test VIH peut par exemple être prescrit à l’occasion de la
réalisation d’un autre bilan à effectuer dans un laboratoire de
biologie médicale.
Par ailleurs, le ministère chargé de la santé et l’Institut
National de Prévention et d’Education pour la Santé lanceront,
une communication sur les infections sexuellement transmissibles
(IST) en direction du grand public (courant 2011). et des
publics cibles tels que les homosexuel(le)s, les migrants et les
populations d’outre-mer.
Les IST sont actuellement en recrudescence en France. Cette
campagne ciblera principalement les populations ayant des
comportements à risques et les incitera à réaliser un bilan
d’infection sexuellement transmissible. A titre d’exemple, 300
000 jeunes de moins de 29 ans sont actuellement porteurs d’une
infection à chlamydiae. Les infections chroniques par les virus
de l'hépatite B (VHB) concernent, en France métropolitaine
280.000 personnes adultes (18-80 ans, InVS), et les dernières
données de
mortalité (INSERM) évaluent à environ 1.330 le nombre de décès
annuels directement attribuable à l’hépatite B.
Nous vous demandons d’être un relais efficace de cette nouvelle
stratégie de lutte contre le VIH. Votre formation en sexologie
vous permettra, éventuellement, d’aborder au cours de cette
proposition de dépistage VIH et IST les facteurs favorisant
leurs transmissions et
le ressources à mettre en œuvre par votre patient pour réduire
ses prises de risque.
Pour vous aider dans votre pratique professionnelle, une fiche
sur le dépistage du VIH et des IST est mise à votre disposition
sur le site de la SFSC. Vos patients pourront compléter leur
information sur le site de l'INPES. www.info-ist.fr
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