Pour la première fois, un vaste essai clinique
combinant deux vaccins anti-VIH met en
évidence une efficacité partielle.
Avec une réduction significative de
31 % du taux d’infection par le VIH
trois ans après vaccination, le vaste essai
clinique RV144, réalisé en Thaïlande sur plus
de 16 000 volontaires, hommes et femmes
de 18-30 ans, ouvre de nouvelles perspectives
dans la recherche vaccinale contre le
VIH. Cet essai de phase III, initié en 2003, a
testé en double versus placebo, l’efficacité
et l’innocuité d’une stratégie de prime
boots avec primovaccination par Alvac-Hiv
développé par SANOFI Pasteur, plus un
boots par Aidsvax B/E, issu de VaxGen. Deux
candidats vaccins ciblant spécifiquement
les types de VIH B et E circulant en
Thaïlande.
Or à l’issue des trois ans de suivi semestriel,
associé à des conseils de prévention de l’infection
par le VIH, 74 sujets du groupe placebo
ont été infectés par le VIH contre 51%
du groupe vacciné, le suivi montrant par
ailleurs la bonne tolérance de la vaccination.
A noter que le vaccin n’a eu aucun
effet sur la charge virale des sujets.
C’est aussi un bel exemple de partenariat
international public-privé, puisque l’essai,
en majeure partie financé par l’armée américaine,
a impliqué le Ministère thaïlandais
de la Santé publique, le Niaid, le NIH, Sanofi
Pasteur et l’ONG Global Solutions for infectious
Diseases (Gsid).
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