INFO SIDA

THERAPIE GENIQUE ANTI-VIH
EN PHASE II
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  Un essai de phase II randomisé contre placebo, avec un suivi de deux ans, montre la sécurité à court terme et l’activité biologique d’une thérapie génique contre le VIH. Son efficacité reste modeste, mais les participants traités sont désormais suivis dans une étude d’innocuité à long terme (au moins quinze ans).

«Les thérapies antirétrovirales actuelles, bien que très efficaces pour contrôler la réplication du VIH et retarder la progression vers le sida, sont encore associées à de nombreux effets secondaires et doivent être prises tous les jours à vie, explique le Pr Ronald Mitsuyasu, directeur du centre de recherche clinique du sida à l’université de Los Angeles. D’où l’intérêt de la thérapie génique qui, dans le cas présent, consiste à introduire dans des cellules souches sanguines un gène protégeant contre l’infection par le VIH, thérapie qui fait espérer une administration unique ou peu fréquente et qui permettrait aux patients de contrôler eux-mêmes le VIH sans avoir besoin de médicaments en continu».

Notre étude est la première à démontrer, dans un essai randomisé contrôlé en double insu, la faisabilité de cette approche pour diminuer la réplication du VIH et améliorer celles CD4+ lorsque la thérapie antirétrovirale est arrêtée et par rapport à des patients «contrôle».

«Si ce traitement est loin d’être au point et n’est pas aussi efficace que la thérapie antirétrovirale actuelle, l’étude apporte la preuve de principe que l’insertion ex vivo d’un seul gêne anti-VIH dans les propres cellules souches sanguines du patient, puis la réadministration autologue, pourrait réduire la réplication virale lorsque les médicaments anti-VIH ne sont plus pris.
 

Mitsuyasu et coll. Nature Medicine, 16 janvier
2009, DOI : 10.1038/nm.1932..

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