L’émergence continue de nouvelles résistances du
VIH et la nécessité, actuellement bien documentée, d’obtenir la
plus faible réplication possible du virus, implique le
développement de nouveaux antirétroviraux très actifs. Une
réunion organisée à l’initiative du laboratoire Janssen-Cilag a
permis de faire le point sur cette question d’actualité.
Face à la poursuite de l’épidémie de l’infection par le VIH avec
un nombre de nouvelles contaminations estimé à environ 8 000
chaque année en France et un total de séropositifs de l’ordre de
120 000, la problématique de la prise en charge de ces patients
à très long terme se pose de manière récurrente en raison de
l’émergence continue de résistances.
Un exemple particulièrement démonstratif en est fourni par
l’essai ANRS 139 TRIO, dont les résultats ont été présentés lors
de la XVIIe Conférence internationale sur le sida, et qui ont
montré que l’administration à des patients en multi-échecs d’une
combinaison inédite de trois nouveaux antirétroviraux, associant
le darunavir, l’étravirine (respectivement un inhibiteur de
protéase et un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase
inverse, deux médicaments issus de la recherche de Tibotec-Janssen)
et le raltégravir (un inhibiteur de l’intégrase), permet
d’obtenir à la semaine 24 une charge indétectable au seuil de 50
copies d’ARN VHI/ml dans environ 90 % des cas.
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