Constat d’échec pour un microbicide
par voie vaginale proposé contre
l’infection
par le VIH. Le gel à base de carraghénane
a été testé contre un placebo
dans trois régions d’Afrique du Sud,
auprès
de femmes de plus de 16 ans, sexuellement
actives.
Sur quelques 6 200 participantes, la
moitié
devait utiliser Carraguard lors des
rapports,
l’autre moitié un placebo. Les deux
groupes
devaient en outre avoir recours à un
préservatif.
Le suivi a été de deux ans, avec examens
cliniques et recherche du VIH tous les
trois
mois. Les conseils de prévention étaient
renouvelés à chaque consultation.
L’objectif
final était tout d’abord, la réduction
des
contaminations dans le groupe traité.
Déception pour Stéphanie Skoler-Karpoff
(New-York) et coll. l’incidence du VIH a
été de
3,3 % (134 contaminations) dans le groupe
testé contre 3,8 % (151 contaminations)
dans le groupe placebo. En outre, aucune
différence significative dans le délai
avant
contamination n’a été notée entre les
deux
groupes. Si plus de 95 % de l’ensemble
des
femmes disaient avoir utilisé le gel, la
vérification
des quantités restantes laisse à supposer
qu’elles n’y ont eu recours, en
moyenne, que dans 42,1 % des cas.
Une conclusion regrettable dans la mesure
où une prévention à l’instigation des femmes demeure un besoin
crucial.
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