Alors qu’il était surtout admis que le VIH ne
pouvait franchir l’épithélium vaginal qu’à partir d’une lésion
locale, une équipe américaine Thomas Hope et coll., vient de
constater qu’un passage est bel et bien possible au travers
d’une muqueuse saine. Le virus profite tout simplement de la
moindre adhésivité des cellules en voie de desquamation pour
s’infiltrer à l’intérieur de l’épithélium. Il utilise cette zone
de faiblesse de la muqueuse comme une porte dérobée;
L’équipe a eu l’idée de marquer des VIH avec une substance
fluorescente. Puis les virus ont été déposés au contact soit de
tissu vaginal humain, obtenu à partir de pièces d’hystérectomie,
soit sur des muqueuses d’animaux.
Deux voies de pénétration du virus sont admises actuellement. La
première consiste en une effraction par le VIH de l’unique
couche de cellules du canal cervical, qui semble constituer une
zone de faiblesse.
Mais des travaux menés chez des femmes africaines utilisant un
diaphragme et d’autres après hystérectomie ne montrent pas de
baisse des taux de contamination.
La seconde voie de pénétration est celle d’une lésion de
l’épithélium, par exemple lors d’une infection herpétique. Ici
encore chez des femmes traitées par anti herpétiques,
l’incidence des contaminations n’est pas modifiée.
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