Le dernier numéro du «JAMA» rapporte une
méta-analyse d’études évaluant la notion d’une protection contre
l’acquisition du VIH et d’autres IST chez des hommes circoncis
dans la communauté des hommes homosexuels (HSH). Au terme de
cette analyse, où plus de 53 000 HSH ont été inclus, on ne peut
conclure à un effet protecteur significatif.
Grégorio MILLET et coll. du CDC d’Atlanta, ont révisé quinze
études analysant les relations entre la circoncision et les
infections pour le VIH ainsi que d’autres infections
sexuellement transmissibles. Un total de 53 567 hommes ayant des
relations homosexuelles, dont 52% étaient circoncis, ont été
inclus.
Les chercheurs trouvent que le risque d’être séropositif au VIH
n’est pas significativement réduit chez les HSH circoncis. Plus
précisément, l’étude conclut que, avant 1996, date du début de
l’utilisation des HAART (traitements associant plusieurs
antirétroviraux), la circoncision apportait une protection
statistiquement significative, mais que, après cette année-là,
il n’y a plus d’effet significatif.
La plausibilité biologique de la protection contre le VIH a été
étayée par les études histo-pathologiques qui montraient la
susceptibilité des cellules de l’épithélium supérieur du prépuce
à devenir des cibles pour le VIH. L’intérêt de la présente
méta-analyse est qu’elle porte sur des populations différentes
de celles des trois pays d’Afrique. |