Sexologos  n° 35

Novembre     2009 

Brenda Spencer

Publications
 

La femme sans sexualité et
l’homme irresponsable

 

Une analyse de l’histoire du planning familial en Grande-Bretagne (1) (dont le premier centre ouvrit en 1921) révèle que les buts du mouvement  ont toujours été d’améliorer la santé des mères et des enfants, la sexualité des femmes étant pour ainsi dire quantité négligeable. On proposait aux femmes des moyens de contraception pour les protéger des conséquences de la sexualité des hommes, ce qui ne surprend guère vu le contexte social dans lequel le mouvement a débuté et la dure réalité des femmes de cette époque (2). Le contrôle des naissances par les femmes a été la réponse pragmatique à cette situation.
Par la suite, les centres du planning familial sont restés un service destiné aux femmes, une tendance que la médicalisation croissante des naissances – avec l’introduction des contraceptifs oraux et du diaphragme – a contribué à renforcer.
En 1974, leurs buts sont définis ainsi : «Prévenir les grossesses non désirées, améliorer la santé physique des familles, réduire le taux de mortalité périnatal et diminuer le stress émotionnel de la maternité». (3)

Pourquoi l’offre de services de planning familial pour les hommes reste-t-elle presque inexistante ou si peu présente ?
L’argument de la difficile mise au point d’une pilule contraceptive «masculine» est un leurre. En fait, les moyens investis dans le développement de contraceptifs masculins sont dérisoires (6% du budget mondial consacré à la recherche de moyens de contraception) (4). Le véritable obstacle se trouve dans les représentations sociales de la sexualité des hommes et des femmes et dans les objectifs déclarés du planning familial.
Ainsi, rares sont les hommes qui se rendent dans les centres de planning familial et, en 1975, les médecins généralistes anglais décidèrent d’un commun accord de ne pas prescrire de préservatifs.
Comme l’a dit l’un d’eux dans une lettre au Britsh Medical Journal : «Le gouvernement ne va quand même pas nous faire l’affront d’envoyer des tas de types attendre devant nos cabinets pour des préservatifs ; ce serait vraiment le comble !» (5). L’homme qui demande une vasectomie devra plus souvent payer l’intervention que la femme une stérilisation ; lorsqu’elle est faite par l’homme, la demande en matière de contrôle des naissances est  considérée comme une demande à motif sexuel.
Autrement dit, les hommes n’ont qu’à payer pour leur plaisir : un projet de loi débattu au Parlement en 1972, qui proposait d’inclure la vasectomie dans les prestations gratuites des services de santé, a été surnommé par un parlementaire «the Ram’s Charter»  (littéralement «la charte des boucs»). Du point de vue de la politique sociale, on trouve en revanche légitime la gratuité des services du planning familial si la santé des mères et des enfants est en jeu : ainsi les contraceptifs féminins sont fournis gratuitement par les services de santé en Grande-Bretagne.
Le corollaire de la sexualisation du contrôle des naissances pour les hommes est la désexualisation du contrôle des naissances pour les femmes.
S’il en découle la gratuité des services contraceptifs, tous les aspects de la situation ne sont favorables aux femmes. Une enquête de l’OMS destinée à évaluer un contraceptif hormonal pour hommes s’est servie d’un document ne comprenant pas moins de trente questions quant aux effets du contraceptif sur la sexualité (6). Un travail similaire sur une méthode de contraception pour femmes incluait une seule question ayant trait à la sexualité (7). Dans le cadre d’une enquête sur les services de consultation en matière de stérilisation, une femme interviewée confie que son médecin lui a posé les questions suivantes : «Votre activité sexuelle justifie-t-elle une stérilisation ?», «Vous avez plus de 45 ans, êtes vous toujours intéressée ? » (8).
Enfin, dans les années 1970, on commença lentement à réaliser que, puisqu’il faut être deux pour concevoir, le contrôle des naissances serait plus efficace avec la participation de l’homme et plusieurs rapports sur ce thème furent publiés.
Mais la situation ne semble guère avoir évolué depuis – on en est resté à l’exhortation au changement. Notant le caractère sporadique de l’attention portée à la question pendant les deux dernières décennies, un auteur se demande si cet intérêt mitigé ne serait pas dû à l’absence de consensus sur ce que l’on entend par «implication de l’homme» (9).


PREVENTION DU SIDA ET REPRESENTATIONS SOCIALES DE LA SEXUALITE DES HOMMES ET DES FEMMES

La question du «genre» a fait son entrée dans le discours sur le sida avec la conscience croissante de l’impact de l’épidémie sur les femmes. Comme l’a dit l’Institut Panos, la femme est exposée à un triple risque : le risque d’être infectée elle-même, le risque de transmettre l’infection à ses enfants et le risque de devoir assumer une charge encore plus lourde en tant que garde-malade, rôle qui incombe surtout aux femmes (10).
En termes strictement biologiques, la transmission homme-femme est nettement plus probable que la transmission femme-homme. Toutefois, on estime aussi que les femmes sont plus vulnérables que les hommes face à l’infection en raison de leur statut social généralement considéré comme inférieur à celui de l’homme et en raison de leur difficulté à s’imposer dans la relation sexuelle ; même si elles comprennent le besoin de se protéger, elles sont impuissantes face à des hommes qui refusent le préservatif, état de fait aussi répandu dans les pays industrialisés que dans les pays en développement, qui découlerait donc d’une différence entre les genres, indépendamment de tout aspect culturel (11). Le message de prévention «toujours avec» n’aurait pas de sens pour les femmes puisque c’est l’homme qui met le préservatif. Si les hommes préfèrent le sexe avec pénétration alors que les femmes le préfèrent sans (et donc à moindre risque), elles se sentent incapables de l’exiger (12).

Les témoignages de femmes à propos du sida rappellent ceux du tournant du siècle concernant les grossesses non  désirées. Une lettre écrite alors à Marie Stopes, la pionnière des centres de contrôle des naissances, relate les tristes circonstances de vie d’une femme qui avait failli mourir au moment de son accouchement. Elle avait déjà six enfants, eu un enfant mort-né et fait deux fausses couches. Son mari l’accuse d’infidélité, lui reproche de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour éviter la grossesse et refuse de prendre lui-même des précautions tout en insistant sur ses droits conjugaux (13). On retrouve ce sentiment de totale impuissance dans les récits de femmes relatifs à l’infection du sida.
«Noah craignait que son mari ne fût séropositif et ne lui transmit le virus. Elle savait bien que son mari fréquentait d’autres filles dans des bars et des hôtels. Bien sûr, elle n’aimait pas ça, mais elle pensait que c’était inévitable. Elle n’en avait jamais parlé à son mari non plus, de peur qu’il ne se fâchât… Les enfants avaient besoin de leur père et la famille avait besoin d’argent pour l’école, les livres et les habits» (14). Même si cet exemple vient d’un pays en développement, il semble que les problèmes évoqués soient les mêmes dans les pays riches, alors que la législation sur les droits de la femme y est pourtant tout autre.

Dépourvues de pouvoir, les femmes doivent donc avoir accès à «des techniques de prévention de l’infection qu’elles pourraient elles-mêmes contrôler» (15), leur empowerment devant découler de ce contrôle (16). Bien sûr, on recommande aussi d’autres moyens, moins techniques, mais de tels «efforts en vue de changer la dynamique des rapports de force entre les sexes» sont relégués au second plan, puisque l’urgence de la situation appelle des solutions techniques à court terme (17). On va jusqu’à proposer l’abstinence comme solution potentielle, donnant aux femmes le pouvoir de dire non, comme si le seul problème serait alors de circonvenir le mécontentement des hommes. Aucune mention n’est faite du désir sexuel de la femme, et notamment du fait qu’elle pourrait elle aussi souhaiter la pénétration.

Les femmes sont aussi traditionnellement représentées comme les responsables de la protection au sein du couple.
Prenons la campagne grand public menée en France par l’Association française de lutte contre le sida, consistant en une série de spots mettant en scène diverses situations dans la vie d’un couple. Dans chaque cas, l’homme se plaint à sa compagne d’un aspect du préservatif, la réplique de celle-ci étant d’éclate de rire. Lors de la conférence de presse tenue à l’occasion du lancement de cette campagne, on a argué du plus grand sens des responsabilités des femmes en matière de santé et de prévention.

Dans une analyse de textes consacrés à la prévention du VIH/sida, Wilton (18) démontre de quelle façon la sexualité de l’homme est reconnue alors que celle des femmes est ignorée. Ainsi, les textes destinés aux homosexuels, qui érotisent le message du sexe à moindre risque, contrastent fortement avec ceux destinés aux femmes, qui s’excusent de faire référence à des pratiques sexuelles (par exemple : «Les conseils donnés dans cette brochure sont très explicites ; ne les lisez pas si vous êtes facilement choquée») et s’adressent à elles comme aux gardiennes du bien-être de la famille.
Wilton compare une brochure pour homosexuels Hot Sex Now, contenant des photos érotiques et de nombreuses suggestions pour avoir des rapports en évitant les risques, avec une brochure à l’intention des femmes où l’on trouve, en réponse à la question «Quelles mesures de précaution dois-je prendre ? » : «Se laver les mains après avoir nettoyé la litière du chat» et «utiliser des torchons différents pour la cuisine et la salle de bains». Wilton conclut que «à moins de se déclarer lesbiennes, les femmes n’ont pas d’identité sexuelle ; elles ont seulement une identité de genre.» La littérature consacrée aux hommes hétérosexuels est pratiquement introuvable, les rares textes que Wilton a trouvés et la lecture de matériel destiné aux femmes établissent comme norme la sexualité masculine insensible à la femme et à ses désirs.

De nombreuses études de «genre» sur le VIH/sida traitent surtout des femmes, avec seulement quelques données comparatives hommes-femmes. Cet usage interchangeable des termes «femmes» et «genre» se retrouve d’ailleurs dans d’autres domaines de la santé publique.
Bien sûr, de vraies «approches du genre» existent (19), mais on peut dire de façon générale qu’il y a un déséquilibre à ce niveau. On parle d’hommes seulement dans des cas particuliers (clients des prostituées, homosexuels, etc.). Dans l’index des mots clés du congrès mondial sur le sida qui s’est tenu à Vancouver en 1996, on trouve vingt-six entrées différentes pour les femmes (women ; women, politics ; women, media ; women, other…), mais strictement aucune pour les hommes. Lors du congrès suivant en 1998 à Genève, il y a bien eu une séance sur la sexualité des hommes.
Toutefois, hormis ceux qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, les hommes étaient à nouveau les grands absents du système d’indexation du congrès.


REPENSER LA SANTE SEXUELLE ET REPRODUCTIVE

Dans le contexte du sida comme dans celui du contrôle des naissances, il semblerait donc que l’on ressentît le besoin de protéger la femme de la sexualité des hommes et de considérer les solutions techniques comme le meilleur moyen d’y arriver. Là encore, les femmes sont représentées comme étant responsables de la protection alors que leur désir sexuel est rarement évoqué, les hommes hétérosexuels étant comme toujours «absents» ou désespérément irresponsables.
Ces présupposés sont vieux de plusieurs siècles et il est important de voir comment, sans avoir jamais été explicités, ils déterminent le discours sur la prévention et influencent les décisions politiques dans ce domaine.

On pourrait dire que la plus grande attention accordée aux femmes ne fait que redresser un tant soit peu une balance sociale qui a toujours nettement penché en faveur des hommes. N’est-il pas amplement démontré, par exemple, que les femmes ont d’énormes difficultés à lutter contre le sida en raison de leur statut social, perçu comme inférieur à celui de l’homme ? Si nous sommes incapables de conceptualiser le rôle de l’homme, et donc de le comprendre, nous serons probablement tout aussi incapables de développer des stratégies de prévention qui en tiennent compte de façon réaliste. Les relations entre les genres constituent à l’évidence un élément clé de la prévention, mais comment aborder le sujet de manière moins stéréotypée ? La réflexion pourrait se concentrer sur la femme, l’homme ou le couple, voire, dans une perspective sociale plus constructiviste, non sur un de ces éléments en particulier mais sur l’ensemble des circonstances de chaque rencontre.

En qualifiant d’ «autodéfense sexuelle» le recours de la femme à des moyens de protection, on met l’accent sur la séparation des partenaires, excluant d’emblée toute considération plus subtile sur la dynamique de leur interaction. On prétend qu’il faut une alternative à la méthode «masculine» du préservatif : «Le sida a redonné aux hommes le levier de commande pour ce qui est des conséquences du comportement sexuel» (20). Toutefois, peut-on vraiment qualifier le préservatif de méthode d’hommes ? Sur la base de quels critères précis attribue-t-on telle méthode à tel sexe ? Dans la classification par sexe des méthodes de contrôle des naissances proposée par Diller et Hembree en 1977 (21), très peu connue, les auteurs font la distinction entre la personne initiant la méthode (male- or female-initiated), la personne sur la physiologie de laquelle la méthode est censée agir (male- or femaledirected) et la personne dont le consentement est nécessaire pour le succès de la méthode (male- or female-complied).

Exemple : les spermicides sont une méthode «féminine» au niveau du consentement, mais «masculine» en termes d’action physiologique. Quant au préservatif, les deux sont physiquement capables de le mettre. En suède et au Japon, des stratégies de marketing du préservatif ont été conçues spécialement à l’intention des femmes.
Dans les pays développés, un tiers des préservatifs sont achetés par des femmes. Un sondage représentatif récent sur leur utilisation a donné les résultats suivants : trois femmes sur quatre ont proposé elles-mêmes le préservatif, une sur cinq encore l’a posé avec son partenaire (22).

Les études sur la masculinité se multiplient, dans le but d’expliciter l’implicite (23). Selon Easthope, «la masculinité essaie de demeurer invisible en se faisant passer pour normale et universelle» (24). Le domaine traditionnellement connu sous le nom de «planning familial» devient celui de la «santé sexuelle et reproductive» et recouvre un grand nombre d’aspects liés à la santé sexuelle et au bien-être et concerne aussi les hommes.
Depuis peu, on assiste à l’émergence de programmes de prévention du sida destinés aux hommes hétérosexuels. Mentionnons le projet «Man 96» en Norvège, qui utilise des médiateurs pour engager des discussions dans des bars, des discothèques et des restaurants ou encore le «Heterosexual Men’s Project» dans la région du New South Wales (Australie), pour mettre sur pied une campagne publicitaire et médiatique (25). Les hommes ont besoin de moyens de se libérer des attentes liées à leur rôle masculin.
Comment comprendre que les hommes refusent de parler de protection ou d’utiliser des préservatifs ? Dans quelle mesure ce refus est-il lié à la préservation de l’identité masculine ? Les travaux de Campbell sur l’identité masculine et le sida auprès des travailleurs dans les mines d’or d’Afrique du Sud est un exemple rare et excellent de ce type de recherche (26).

Les représentations de la sexualité des hommes et des femmes qui ont sous-tendu le développement des centres de planning familial dans de nombreux pays se retrouvent dans le discours sur la prévention du sida. Ou, pour réduire l’équation femme-homme à sa plus simple expression : la femme est responsable mais sans sexualité, l’homme est irresponsable. Plusieurs raisons font que la prévention auprès des hommes hétérosexuels est difficile : l’une est que la masculinité hétérosexuelle dicte la norme et, en tant que telle, demeure transparente.
L’autre est que le comportement des hommes hétérosexuels, considérés comme essentiellement «amoraux» (comme des enfants ou des animaux), les disqualifie comme cibles utiles pour la formation.
Désormais, on assiste à de nouvelles lectures de la masculinité. La prévention du sida et la promotion de la santé sexuelle en général doivent en tenir compte.

 

Persée
http://www.persee.fr
La femme sans sexualité et l'homme irresponsable Brenda Spencer : Actes de la recherche en sciences sociales, Année 1999, Volume 128, Numéro 1- p. 29 - 33
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Références

1 – B. Spencer, Studies in Birth Control Provision for Men, these, Manchester, université de Manchester, 1987.
2 – R. Hall, Dear Dr. Stopes; sex in the 1920s, Harmondsworth, Penguin, 1978; D. M. Llewelyn (sous la dri. de), Maternity:  letters from Working Women, Londres, Virago, 1978.
3 – P. Meredith, Pharmacy, Contraception and the health Care Role, Londres, Family Planning Association, Family Planning Association Project Report, 3, 1982.
4 – B. Stokes, Men and Family Planning, Worldwatch Paper, 41, 1980.
5 – Royal College of General Practioners, Family Planning: an Exercise in Preventive Medecine, Londres, Royal College of General Practioners, 1981 (report of sub-committee of the Royal College of General Practioners’ working party on prevention).
6 – Anonyme, “Hormonal contraception for men: acceptability and effects en sexuality”, in Studies in Family Planning, 13(11), 1982. p. 328-342.
7 – B. Spencer, Acceptability of Medicated Vaginal Rings in Phase II, Clinical
Trial, Manchester, Department of Epidemiology and Social Research. 1984 (Department of Epidemiology and Social Research Report Series, 56).
8 – I. Allen, Counselling Services for sterilisation and Abortion Services, Londres, Policy Studies Institute, 1985.
9 – J. Helzner, “Gender equality remains the objective”, in IPPF (sous la dir. de), Men’s and responsibilities: Dialogue, Challenges, Overview,  Responses, Londres, Planned Parenthood Challenges (International Planned Parenthood Federation), 1996, p. 4-7.
10 – The Panos Institute, Triple Jeapardy: Women and AIDS, Londres, Panos Publications, 1990.
11 – T. Wilton, EnGendering AIDS: Deconstructing Sex, Text and Epidemic, Londres, Sage, 1997.
12 – J. Seligmann et M. Gosnell, “A warning to women on AIDS: counting on condoms is flirting with death”, in Newsweek, 31 août 1987; Sect Health, 46.
13 – R. Hall, Dear Dr. Stopes…, op. cit.
14 – The Panos Institute, Triple Jeopardy…, op. cit.
15 – C. J. Elias et C. Coggins, “Female-controlled methods to prevent sexual  transmission of HIV”, in AIDS, 10(3), 1996, p. 43-51.
16 – Z. A. Stein, “HIV prevention: the need for methods women can use”, in American Journal of Public Health, 80, 1990, p. 460-462.
17 – C. J. Elias et C. Coggins,  art. cit.
18 – T. Wilton, op. cit.
19 – T. Wilton, op. cit.
20 – Z. A. Stein, art. cit.
21 – L. Diller et W. Hembree, “Male contraception and family planning: a social and historical review”, in Modern Trends, 28(12), 1977, p. 1271-1279.
22 – B. Spencer, A. Jeannin et F. Dubois-Arber, “Whose turn tonight? An appropriation of the circumstances of condom use (purchase, proposal donning) by gender”, presentation orale à la XIIe Conférence mondiale sur le sida : “Bridging the gap”,
28 juin – 3 juillet 1998, Genève, Suisse.
23 – Voir par exemple M. S. Kimmel (sous la dir. de), Changing Men: New Directions in Research on men and Masculinity, Londres, Sage, 1987.
24 – A. Easthope, What a Man’s Gotta Do: the Masculine Myth in the Popular Culture, Londres, Paladin, 1986.
25 – K. E. Oeie, Norwegian Board of Health (sous la dir. de), Men and Men’s Sexuality: Limiting the Spread of HIVn Sexuality Transmitted Diseases and Unwanted Pregnancies, Oslo, Norwegian Board of Health, 1997; S. Venables et J. Tulloch, Your Little Head Thinking Instead of your Big Head: the Heterosexual Men’s Project, Ashfield, Family Planning NSW, Australie, 1993.
26 – C. Campbell, “Mirgrancy, masculine identities and AIDS: the psychosocial context of HIV transmission on the South African gold mines”, in Social Science and Medicine, 45(2), 1997, p. 273-281.


 

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