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Hystérectomie et déconstruction
«au delà du corps»
 

 

Si l’on rencontre souvent des femmes satisfaites de l’hystérectomie qui les a libérées d’un symptôme physique invalidant, d’autres vont s’enliser dans un Mal être qui grève les objectifs d’efficacité de l’intervention. Pour venir en aide à ces femmes-là, il est important de considérer la question que pose l’hystérectomie «au-delà du corps» avec ou sans ovariectomie. Je n’aborderai pas dans cette communication l’impact supplémentaire du drame que peut représenter cette indication lorsqu’un cancer est en cause.
Aux frontières de la vie et de la mort, du symbolique au réel, l’utérus et les ovaires sont des organes lourds de sens.
Quel est le risque de déconstruction «au-delà du corps»?
Pour mieux évaluer le déterminisme de chaque brique, un éclairage fin de la mosaïque identitaire a été réalisé.


I - De 10 à 22% d’Impact psychosexuel négatif

De nombreuses études menées de 1967 à 1997 ont permis d’approcher les effets psychosexuels négatifs possibles d’une hystérectomie. Malgré les limites méthodologiques (absence de groupe contrôle, facteurs confondants non contrôlés, évaluation très globale de la sexualité (et souvent en «fréquence d’activité» ce qui ne permet pas d’évaluer le désir de la femme ni sa satisfaction). Les résultats de 44 d’entre elles (25 prospectives et 19 rétrospectives) sont informatifs sur plusieurs points. De nombreuses femmes sont satisfaites de l’hystérectomie et améliorées au plan sexuel par la disparition des saignements et d’une dyspareunie. L’intervention est mieux vécue si l’indication est claire et confirmée par le contrôle anatomopathologique.
L’hystérectomie a un impact psycho-sexuel négatif dans seulement 10 à 22 % des cas selon les études. Il s’agit essentiellement de dépression et d’anxiété survenant entre le 6e et le 12e mois post opératoire.

Les hystérectomies pour douleurs pelviennes chroniques sans lésions objectivées devraient être évitées car elles sont associées à un risque d’échec très élevé. Il pourrait s’agir d’une douleur écran d’un conflit psychique refoulé.


II- Quelle Déconstruction « au-delà du corps » ?

A- Un deuil possible des pertes au corps?

Une Perte possible de sensations
Le vécu de ces pertes est fonction des perceptions corporelles antérieures et du vécu sexuel de chaque femme. Leur dépistage est malheureusement rare. Il peut concerner :
- une perte des contractions utérines (au cours de l’excitation, du désir ou de l’orgasme)
- une perte des stimuli sensoriels par étirement des ligaments utérosacrés (certaines équipes raccordent ces ligaments au moignon de col pour préserver ces sensations).
- une perte de la pleine ballonisation du vagin par du tissu cicatriciel
- une perte de la perception subjective de l’excitation secondaire à la lésion des nerfs du plexus hypogastrique inférieur satellite du col utérin (équivalents des nerfs caverneux de l’homme lésés par prostatectomie).

L’induction possible d’une ménopause «naturelle» par l’hystérectomie.
Elle s’explique par une réduction progressive de la vascularisation des ovaires, secondaire à la ligature des trompes avec baisse de l’estradiolémie chez 3 femmes sur 7. Une fonction endocrine de l’utérus sur l’ovaire est également évoquée.

Un deuil fonctionnel hormonal en cas d’ovariectomie chez une femme non ménopausée.
La carence brutale en estrogènes (E2) et testostérone (Te) ampute la sexualité de son déterminisme biologique hormonal.
La Carence en E2 peut entraîner une baisse de la qualité de vie avec des bouffées de chaleur, des troubles du sommeil et de l’humeur, des polyarthralgies, une sécheresse vaginale, une baisse des sensations sexuelles, des troubles urogénitaux, sécheresse cutanée, perte d’éclat et prise de poids androïde vécus comme l’apparition des stigmates du vieillissement.
La Baisse brutale de 50 % de Te entraîne une asthénie, une baisse du désir sexuel chez 30 à 50 % des femmes avec une souffrance dans 1/3 des cas. L’activité fantasmatique est perturbée avec des fantasmes moins actifs, moins spontanés, moins efficaces.

L’ovariectomie entraîne significativement plus de dépression, d’anxiété et de Mal être mais il semblerait que l’effet négatif s’atténue à 2 ans.
La brutalité de la baisse en E2 et Te joue certainement un rôle dans la mauvaise tolérance et la difficulté d’adaptation de l’organisme à cette carence. Les études retrouvent plus de regrets par rapport à la fertilité: 13% versus 5% et 43% versus 21% à 3 ans.

L’ovariectomie entraîne significativement plus de baisse du désir sexuel, d’émotions négatives, (je décevais mon partenaire (90 %), je me sentais malheureuse (80 %), moins féminine (55 %), humiliée (39 %), etc, (n= 119) et d’altération de la sexualité (Abaissement significatif des scores de satisfaction des 7 domaines du «Profile female sexual function» : désir, excitation, plaisir, réactivité, inquiétudes, orgasme, self image).
L’incidence d’une baisse du désir secondaire à l’ovariectomie est significativement plus fréquente chez les femmes de 20-49 ans (+13 %) comparativement au femmes déjà ménopausées (+ 4 %) avec 2 fois plus de souffrance liée à ce désir abaissé (HSDD) : 53% versus 26% chez les femmes de 50-70 ans. La baisse de 50% de la testostérone entre 20 à 45 ans chez toute  femme explique probablement le moindre retentissement de l’ovariectomie sur le désir des femmes de 50-70ans.
 

B- Un deuil symbolique

L’utérus et les ovaires sont des organes lourds de sens au coeur du sexuel et de la reproduction, de la Féminité et de la Maternité : deux pôles d’oscillation identitaire mêlés ou clivés au sein de l’Être. Soit au total : trois pôles identitaires relationnels à l’Autre plus ou moins en harmonie au coeur de la sexualité.
L’hystérectomie peut donc être à l’origine de plusieurs deuils selon les femmes :
- un deuil des règles: signifiant de la féminité pour 2/3 des femmes ;
- un deuil de la maternité, de l’enfant réel et de l’enfant imaginaire même si le nombre désiré d’enfants a été atteint bien que le vécu soit moins traumatique. La dépression post opératoire est corrélée au souhait d’enfant quelque soient les antécédents de grossesses.
Les influences ethniques, culturelles et religieuses sont possibles. Le deuil de la maternité peut représenter une véritable amputation identitaire, un deuil narcissique surtout si l’investissement de la maternité et si l’identité de mère prédominaient ;
- un deuil de la Féminité et de la sexualité.
 

C- Un deuil existentiel

«Tout est emporté, c’est une mutilation», «je ne suis plus une femme », « je suis la moitié d’une femme» «j’ai l’impression d’être vidée». Les mots sont forts pour dire les maux au delà du corps car les liens de l’intégrité du corps, de l’amour narcissique de soi, de l’angoisse de castration et de l’angoisse de mort sont très puissants. Des sentiments de honte, de culpabilité et de punition sont également plus fréquemment projetés en cas de chirurgie des organes sexuels.
 

D- Un deuil de l’Image du corps au coeur de la féminité et de la sexualité.

Toutes les modifications corporelles induites par l’hystérectomie et l’ovariectomie créent un conflit entre l’Image réelle du corps et l’Image inconsciente (idéale) du corps, une mise en danger du Capital de séduction élaboré depuis l’enfance.
L’Image du corps est un objet relationnel en Aller-Retour continuel du regard de Soi au regard de l’Autre, une représentation mentale dynamique, synthèse du corps réel (attitudes, perceptions) et du corps imaginaire.
L’Image réelle (celle du miroir-glace) ou image spéculaire est celle qui a reçu sa 1ère validation par la mère à 6 mois. Le miroir est la métaphore de l’expérience narcissique du moi. L’image inconsciente a été construite à partir des ressentis corporels et une succession d’identifications partielles. Elle véhicule les signifiants du Soi et contient l’image du Moi Idéal, sous le regard de l’Autre, Idéal du Moi intériorisé, fantasmé (les stéréotypes masculins de la femme désirable peuvent par exemple y être introjectés).
L’image érotique du corps au féminin participe au capital de séduction, à une puissance de fascination et d’attractivité. C’est une image de soi harmonisée aux fantasmes. Au stade phallique du développement psycho sexuel de la fille l’angoisse de castration, le manque symbolique règleraient l’oedipe et l’interdit de l’inceste, prenant l’allure d’une blessure narcissique. Ce manque est compensé par les stratégies de séduction du jeu de la mascarade (Lacan), véritables substituts phalliques propres au féminin. Leur réussite dépend du soutien possible d’une identification aux insignes du père, base de l’idéal du moi, facilitée par un père aimant. Il valide la capacité de séduction et participe aussi à la construction du Moi Idéal comme 1er regard de l’Autre sous le contrôle de l’interdit de l’inceste.
L’Image de Soi oscille entre Amour et Haine pour une Image de soi désirable. Le temps ou les épreuves marquantes au corps imposent de renouveler l’accord avec l’image réelle. La femme a sans cesse besoin de se réfléchir dans le regard de l’Autre. Son image du corps est plus diffuse, plus dépendante du regard de l’Autre et de son approbation pour valider sa capacité à être choisie. Cette vulnérabilité explique la force de l’impact émotionnel négatif d’une perte d’identification possible aux modèles sociaux de l’attractivité féminine.
 

III- Ménopause et altération de l’image du corps :
       Quels risques pour la sexualité ?


En modifiant l’image réelle du corps, la ménopause peut questionner à nouveau l’image de soi, la capacité de séduction et l’estime de soi. Elle peut entraîner ou réactiver une blessure narcissique. Une faille d’émotions négatives fuse alors au coeur de la construction du féminin et la sexualité peut être altérée par anticipation de l’échec sexuel ou l’intrusion de distractions cognitives négatives au cours de l’activité sexuelle. Elles ont été retrouvées plus fréquentes chez les femmes ayant le plus d’insatisfactions sur l’Image du corps et une plus faible estime de soi. Elles sont renforcées par le modèle social de l’attractivité physique féminine et d’autant plus actives que les cognitions féminines de performance sexuelle ont la particularité d’être étroitement liées à l’apparence et inversement liées à l’âge et à la ménopause. Les hommes ont des raisons plus souvent centrées sur l’apparence et la désirabilité physique. Les femmes l’ont bien intégré expliquant leur vulnérabilité concernant l’image du corps et la force d’impact d’une représentation négative du corps.


IV- Les Facteurs de risques d’une déconstruction au delà du corps.
 

A- Facteurs de risque personnels

Le risque de dépression et d’anxiété à 12 et 24 mois est 3,6 fois plus élevé en cas de vulnérabilités antérieures: dépression et anxiété, faible tolérance à la frustration, faille narcissique, identité sexuelle conflictuelle, immaturité affective, vécus traumatiques (utérin, IVG, grossesses endeuillées, conflits oedipiens latents, deuils refoulés).
Une ménopause récente, un stress quotidien, le jeune âge (mariage ou non), un désir sexuel bas (souvent associé à une aggravation des troubles sexuels) favorisent une difficulté d’adaptation.
En revanche, une sexualité active et satisfaisante, une qualité relationnelle au partenaire, une bonne information préopératoire, une bonne capacité d’adaptation déjà prouvée favorisent une meilleure adaptation postopératoire.
 

B- Facteurs de risque sociaux

Les obstacles sociaux à se sentir femme au delà du corps jalonnent le quotidien. Ils alourdissent le vécu de la perte car ils renforcent la représentation négative de la nouvelle différence acquise aux modèles sociaux des attentes masculines. L’intégration sociale réussie des théories freudiennes et lacaniennes de la Séduction fondent finalement, au prisme de la théorie du phallus et du désir de l’homme, les assises de cette «Image stéréotypée de La femme désirable omniprésente». Une construction de soi «copiée-collée» à ces images revient alors en boomerang douloureux dès lors qu’une femme se sent destituée de ces fameux attributs «phalliques». Ils ébranlent tout naturellement toute sa construction. Et là où elle pensait avoir gagné sa position de Sujet sexuel l’altération de son image lui renvoie soudain la réalité d’un leurre où elle était finalement assujettie au désir de l’Autre comme objet sexuel.
Le culte des Stéréotypes sexuels de l’Objet désirable la laisse «vide» car ils ont tellement émoussé sa créativité individuelle qu’ils ont appauvri sa conscience de soi, ce «bâti» de soi qui fait la charpente de l’estime de soi et donc sa capacité d’adaptation au changement par une élaboration authentique de soi.

De même, la quête d’un désir féminin tout proactif accentue les effets négatifs d’une baisse du désir post ovariectomie puisqu’elle creuse le différentiel avec le désir de l’homme.
Mais cette quête ne résulterait-elle pas encore de projections des désirs de l’homme sur le désir des femmes? Le risque n’est-il pas de cultiver les contraintes des enjeux de performance en positionnant les modalités désirantes des femmes dans une compétition avec le désir de l’homme ?
Désir réactif ou proactif peu importe, ce sont des désirs actifs! Les motivations des femmes à l’activité sexuelle sont multiples et ne sont pas toujours un désir sexuel spontané. Les facteurs relationnels et émotionnels ont une importance majeure pour initier ou accepter une activité sexuelle : attraction, plaisir, affection, amour, signaux romantiques, intimité émotionnelle, excitation, désir de plaire, désir d’augmenter les sensations de bien être et de renforcer l’image désirable de soi, signaux érotiques ou sexuels explicites, désir de réduire l’anxiété ou la culpabilité au sujet d’une faible fréquence sexuelle. Les femmes en postménopause sont plus susceptibles d’être stimulées par des sentiments d’intimité. Leur Santé sexuelle est très étroitement liée à leur santé psychique (dépression ?).
L’impact négatif d’une altération de la sexualité après 60 ans ne doit pas être sous-estimée car la vie sexuelle a une place importante dans la relation au partenaire, avec une fréquence d’activité sexuelle supérieure à une fois par mois pour 60 % des femmes de plus de 60 ans (n=1290).
 

C- Facteurs de risques médicaux

Il existe encore beaucoup de silences et de solitude autour de la sexualité des femmes. Pourtant les maux sexuels des femmes n’attendent qu’une écoute impliquée pour se dire. Une étude a retrouvé 50 % d’Anxiété post opératoire sur la sexualité mais peu en ont parlé à leur médecin.
Les impuissances "au delà du corps" du médecin sont les écueils d’une médecine très standardisée au somatique. Ses représentations de la ménopause ne peuvent être que négatives car la «fiche technique» est une liste froide des pertes au corps. Elles favorisent l’hermétisme d’une relation défensive (fuite, déni, rapidité).
Or les insuffisances d’information préopératoire (nature, type, indication) exposent à un risque accru de dépressions sévères, d’émotions post opératoires négatives et fixées du type: «on m’a volé ma vie de femme». La réalisation d’un schéma pour la femme et son partenaire réduirait le vécu de «VIDE» car les cognitions sur la taille de l’utérus et des ovaires sont souvent erronées. Il est recommandé, si possible, d’éviter d’intervenir en urgence pour favoriser une amorce d’élaboration du deuil de l’utérus.
A la charnière du social et du médical, la publicité pour le THM (traitement Hormonal de la Ménopause) énonce des accroches à double tranchant : «pour que la femme reste belle», «pour que les femmes retrouvent le désir». Ces slogans cultivent le jugement dichotomique du tout ou rien. Mais que reste t-il en l’absence de THM ?!
Quel est l’avenir des femmes, de la construction féminine de leur subjectivité sexuelle en cas de contre-indication hormonale si le tout hormonal résume la femme et sa sexualité (1 femme sur 7 est victime aujourd’hui d’un cancer du sein ! ) ?
 

D- Occulter les ressources «au delà du corps» de tout être humain

Les victoires de la médecine sur le corps focalisent les discours sur les succès acquis au corps et cultivent une pensée somatique binaire centrée sur la causalité linéaire. Oui, les androgènes ont prouvé leur efficacité pour restaurer le désir sexuel, l’image de soi et une activité sexuelle satisfaisante des femmes après hystérectomie et ovariectomie bilatérale. Mais ces études ont été menées chez des femmes «idéales» : sous E2 équilibrées depuis 3 mois, non déprimées (exclues) et ayant une sexualité antérieure harmonieuse au sein d’une relation stable (18 ans en moyenne) avec un partenaire sans dysfonction sexuelle.
Si ces couples ne sont pas les plus rares, ils ne sont pas non plus les plus fréquents.
Quelques nuances permettraient de protéger un peu «de la dégringolade psychique» les «laissées pour compte» qui ne pourront pas recevoir le traitement. Mais encore faut-il que les médecins se donnent les moyens d’y croire !
Les leçons des groupes placebo au cours des études d’efficacité de la Te sont alors informatives pour limiter le désinvestissement qui accentuerait la déconstruction. Une amélioration du désir sexuel a été notée chez 29 % des femmes, de la fréquence sexuelle chez 33 % et de la souffrance sexuelle chez 40 %.
Ces résultats ont été rapportés aux effets «contenant» de la relation régulière au médecin investigateur et à l’écoute.
En effet les ressources «au delà du corps» peuvent être enrichies pour réduire ou combler le manque à être : développement de la capacité d’érotiser, restauration d’un juste Amour de soi libéré des conflits aux canons sociaux, élaboration du manque.
Le partenaire, sa sexualité et ses propres représentations jouent un rôle essentiel.

Au total, des questions préalables au traitement hormonal sont indispensables: existe-t-il une dépression? Quelle est l’histoire du symptôme sexuel associé à un antécédent d’hystérectomie? Quel est le contexte relationnel (partenaire) et social ? Et surtout quelle était la sexualité antérieure ?


Conclusion

L’intention n’est pas de diaboliser l’hystérectomie avec ou sans ovariectomie car de nombreuses femmes sont satisfaites et certaines indications sont incontournables mais de permettre un meilleur repérage des femmes à risque de décompensation, d’enrichir les ressources «au delà du corps» des femmes qui s’enlisent dans un mal être après l’intervention, d’encourager les motivations aux alternatives non chirurgicales, ainsi qu’une réflexion éthique et existentielle (ovariectomie associée : systématique ou non ?, plaisir utérin : mythe ou réalité ?). Pour motiver l’écoute interactive sans s’y perdre et combler les vides de prise en charge ces réflexions exposent les pièces du puzzle d’un Deuil qui part du corps et le traverse jusqu’ «Au delà» rencontrant, pour se dépasser, des obstacles sociaux et médicaux empreints des mythes et stéréotypes qui «vrillent» le féminin de cette fatalité psychique nourrie aux silences sexuels des corps de certaines et de l’idée d’une compétence sexuelle préservée tant que le «recevoir» est possible. Bien que ciblées sur la déconstruction toutes ces réflexions se veulent, bien sûr, constructives pour permettre, si possible, l’émergence de pratiques médicales moins généralistes et plus attentives au respect des éléments du corps qui jouent leur partie dans la sexualité et dans le vital. En cas de perte inévitable une meilleure reconnaissance de la sexualité de la femme et des acteurs du deuil permettra un meilleur accompagnement pour l’aider à puiser dans ses ressources et à tracer les chemins d’une nouvelle sexualité adaptée à la réalité. Celle-ci pourrait alors renouveler le sens heureux qu’elle prenait dans cette relation intime et connivente à l’Autre auquel cette femme a ouvert Son Monde.

 

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