ENSEIGNEMENT DE LA SEXOlogIE, QUELS SEXUALITÉ, CONTRACEPTION, AVORTEMENT

Mme Nathalie BAJOS (INSERM U569 Paris) 
& Michèle FERRAND (CNRS)



L’apparition et la diffusion des moyens modernes de contraception – à l’efficacité théorique quasi-totale – et la possibilité de recouvrir à l’IVG en cas de grossesse non souhaitée ont pu laisser croire à une totale dissociation entre sexualité et reproduction. A partir d’une enquête menée auprès de femmes ayant connu une grossesse non prévue, il s’agira de montrer que la compréhension des pratiques contraceptives des femmes est tout autre lorsque l’on s’intéresse à ce qui se joue dans le rapport sexuel lui-même. Pour se faire, nous nous appuierons sur une théorie sociologique de la sexualité : celles des scripts sexuels en y intégrant deux nouvelles dimensions : les conséquences de l’acte sexuel du point de vue de la procréation et le poids de la domination masculine dans les représentations et les pratiques en matière sexuelle.
Nous montrerons la capacité heuristique de cette approche théorique pour expliquer la survenue de grossesses non prévues dans un contexte de diffusion généralisée des moyens de la prévenir.

CV

Nathalie BAJOS, sociodémographe, chercheuse à l’INSERM
Michèle FERRAND, sociologue, chercheuse au CNRS.



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