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La sexologie est dans une nouvelle période de transition. Un pôle de pensée tend à l’engager à long terme dans un choix épistémologique qui la priverait de pouvoir continuer à penser tant la singularité que l’histoire. Ce choix est ici resitué dans ses contextes et soumis à une analyse critique. Un autre choix apparaît possible qui ne sacrifie aucun champ de savoir et maintient la possibilité de penser la clinique dans sa complexité : il consiste à réarticuler - en les redéfinissant - les différents champs de validité qui sous-tendent les principaux axes d’élaboration théorique coexistant en sexologie.  
Il conduit à la construction d’une épistémologie “régionale” propre à la sexologie : 
-	d’une part, une pensée sexologique “référentielle” (référée expérimentalement à son objet) qui comprend : 
·	une sexologie “naturaliste” (empirique au sens philosophique du terme) : purement scientifique elle est fondée sur l’expérience reproductible (evidence-based sexology) qu’elle se borne à commenter  
·	une sexologie rationaliste consacrée à l’étude de l’émotion, de l’intentionnalité et de la conscience : elle est fondée sur les études de cas clinique (“idiographiques”) et la phénoménologie et demeurera constamment référée/contrôlée/validée via les connaissances obtenues de la sexologie naturaliste et des neurosciences (elle est donc à contrôle empirique).  
-	d’autre part, une pensée “métasexologique” qu’il convient de renommer sans discrédit “métasexologie” : consacrée à l’étude des champs symboliques, elle est fondée sur les différentes herméneutiques. 
  
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