PRATIQUE DE LA SEXOLOGIE AU QUOTIDIEN



Depuis la reconnaissance par l’OMS en 1974 du droit à la santé sexuelle et au plaisir, la sexologie n’échappe pas au champ de la recherche clinique : le développement de la psychobiologie, des neurosciences et de la pharmacologie a contribué à faire du sexologue un interlocuteur presque incontournable.
Mais, pour un patient, avoir l’audace de consulter un médecin sexologue c’est tenter le dernier recours pour trouver ou retrouver le chemin du bonheur, risquer d’être remis en question dans ses habitudes et ses convictions, accepter de dévoiler ce qu’il y a de plus intime en soi ; c’est aussi vouloir vérifier l’absence de toute maladie causale au problème qui le déstabilise et mine sa vie.
Qu’est-ce qui, aujourd’hui, fonde la pratique de ce sexologue, investi d’une telle mission ? Au quotidien, pour pouvoir répondre à la variété des attentes de ses patients, ce sexologue s’appuie sur la réflexion qu’il a menée à propos de la place que la sexualité humaine tient dans une existence, et à propos de l’infinité de variantes que cette sexualité peut adopter selon les sociétés où elle doit se vivre ; ainsi qu’à propos de tout ce qui, dans le corps, dans l’esprit ou dans les comportements, peut perturber l’épanouissement sexuel d’un individu ou d’un couple.
Bref, entre la Belle au Bois Dormant et le film porno, ces deux sources opposées de l’imaginaire sexuel, il y a de la place pour la pratique au quotidien d’un sexologue.

 

Michèle Ferroul



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