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Faire l'historique de l'acte sexotherapique au cours de ces trente dernières années, c'est faire un constat assez réjouissant. Même si les psychanalystes, les behaviouristes ou les partisans du tout-médicament ont essayé et essayent encore de persuader que seul leur point de vue est admissible, force est de constater qu'il n'en est rien. Il y a trente ans, si la sexologie n'avait pas encore de statut, l'acte sexothérapeutique existait et était immédiatement défini comme d'une complexité multidisciplinaire. A la sexologie il a été assigné, dès 1974 au premier congrès international de Paris, de se tenir au carrefour de la gynécologie, de l'andrologie, de la psychiatrie, de la morale et de la sociologie. L'acte en sexologie n'est donc scientifique que s'il est multiple et de ce fait complexe. Ses champs sont éducatifs, physiologiques, biologiques, comportementaux et psychologiques. Ceci suppose pour le thérapeute l'acquisition de bases solides, l'emploi d'une sémantique validée et une grande ouverture d'esprit. Sachant que l'efficacité de l'approche sexothérapique tient à l'originalité de ses buts, de ses moyens, et de sa stratégie, nous balayerons les enrichissements successifs de notre pratique, qui nous conduisent à l'intégration actuelle, à partir de ce postulat de base : "En un mot le sexologue doit posséder une connaissance approfondie théorique et pratique de la psychanalyse, de la thérapie conjugale, de la théorie des comportements et savoir quand et comment mettre en oeuvre ces concepts théoriques et thérapeutiques en fonction des problèmes spécifiques du couple "Helen
Kaplan".
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