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Les rapports entre femmes et hommes sont interactifs.
Quand les unes changent, les autres, ici les hommes, ne peuvent rester dans des positions traditionnelles.
Après avoir rappelé quelques uns des changements notables dans la situation des femmes, nous analysons la réaction des hommes face à la remise en cause des constructions sociales différenciées (les rôles) repérées et décriées par les femmes.
Deux stéréotypes extrêmes peuvent incarner la réaction de certains hommes : « l’homme mou » mimant les attitudes des femmes et l’« homme dur » se crispant sur les stéréotypes masculins les plus caricaturaux. Leur point commun est d’être sexuellement en difficulté. Quant à tous les autres hommes, ils sont entre déconstruction et changement, semblant toujours hésiter sur la conduite à tenir et il y a de l’« homme dur » et de l’ «homme mou » chez chacun d’entre eux. Il nous semble que c’est seulement quand le sentiment d’identité masculine n’est plus une question que les frontières s’effacent entre hommes et femmes et que la connivence peut naître.
La fonctionnalité sexuelle étant un élément primordial de l’identité de genre chez l’homme, rassurer l’homme sur son érection, c’est l’aider à pouvoir se détacher d’une virilité excessive sans pour autant connaître une déconstruction identitaire suicidaire. L’arrivée des traitements d’aide à l’érection aide les thérapeutes à mieux briser l’angoisse de l’échec chez l’homme et, grâce à l’utilisation de l’offre pharmacologique, de rassurer la femme sur la logique du « coup par coup » ou sur la non spontanéité du rapport. Il devient alors possible de rêver que cet Homme, libéré de l’angoisse de son « impuissance » puisse être autre chose qu’un projet théorique et qu’ainsi avec la femme d’aujourd’hui, il puisse passer de l’enjeu au
jeu.
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