DE PAR LE MONDE

L’ORIENTATION SEXUELLE ET L’IDENTITE DE GENRE
EN DISCUSSION AUX
NATIONS-UNIES.

 


La déclaration universelle des droits de l’homme fête ses 60 ans. Pourtant, on le sait, les droits humains sont loin d’être universellement respectés.
A été présenté devant l’Assemblée Générale des Nations-Unies un énoncé conjoint sur l’orientation sexuelle et l’identité du genre.
L’initiative est française, coordonnée par un noyau interrégional d’Etats, y compris des représentants des cinq régions de l’ONU (Argentine, Brésil, Croatie, France, Gabon, Japon, Pays-Bas et Ukraine), et soutenue par un nombre croissant de pays (mais pas les Etats-Unis).
Le texte, qui ne crée aucun droit nouveau, n’est ni une résolution ni une décision formelle, et n’a pas été soumis au vote.
Louis-Georges TIN, président du Comité IDAHO (International Day Against Homophobia), à l’origine de la déclaration présentée par la France, voit loin et précise qu’il ne s’agit, pour lui, que d’une première étape, et que la chasse aux signatures se poursuivra jusqu’à ce que leur nombre dépasse la majorité requise à l’ONU (97). Alors, une résolution pourra être présentée, puis, lorsqu’elle aura été adoptée, la troisième étape sera de la faire appliquer, pays par pays. Certains, comme l’Inde ou le Liban, pourraient s’y soumettre assez rapidement.
La condition étant qu’une résolution soit adoptée, rappelons-le, ce qui pourrait ne pas arriver avant 10, 15 ou 20 ans.
La grande nouveauté du texte actuel, qui réaffirme des principes contenus dans la déclaration de 2006 - portée par la Norvège au nom de 54 Etats devant le Conseil des droits de l’homme - c’est le paragraphe qui invite les Etats « à prendre toutes les mesures nécessaires, en particulier législatives ou administratives, pour que l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ne puissent en aucune circonstance servir de base à des peines pénales, en particulier des exécutions, arrestations ou détention ». Autre fait marquant, le soutien de l’Afrique, illustré notamment par la présence du Gabon au noyau interrégional, souligne Philippe Colomb, délégué aux questions internationales de l’Inter-LGBT.

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