Une quarantaine d’eurodéputés de pays scandinaves ont lancé une campagne
demandant que le Parlement européen s’engage à ne pas utiliser pour ses élus des
hôtels diffusant des films pornographiques.
C’est une question sérieuse, importante, a déclaré le porte-parole du Parlement,
Jaume Duch, en indiquant que le président du Parlement Hans-Get Pttering avait
reçu une lettre d’élus.
Dans cette missive, les eurodéputés demandent que le Parlement européen
n’utilise que les hôtels qui donnent la garantie que l’établissement n’est pas
impliqué dans le commerce du sexe, ils souhaitent que des consignes écrites en
ce sens soient données à «tout le personnel, députés et fonctionnaires.
Les pays du Conseil Nordique (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède) ont
pris une telle décision en 2006.
Les eurodéputés jugent nécessaire de ne pas encourager la prostitution, en
soulignant le rôle qu’elle joue «dans le crime organisé» et s’indignent de «
’augmentation de la traite des êtres humains» qui voit notamment «des jeunes
femmes être vendues comme esclaves sexuelles dans l’industrie de la
prostitution».
L’une des signataires, Mme Hélène Goudin, a indiqué qu’il s’agissait aussi
d’interdire aux élus et à leurs collaborateurs les hôtels qui diffusent des
films pornographiques dans leurs chambres.
«Nous sommes de manière générale contre l’exploitation des femmes», a-t-elle
expliqué à l’AFP. «L’Union Européenne est une Union des valeurs et nous pensons
que nous devrions avoir un consensus à ce sujet». |