En fin de grossesse,
l’activité sexuelle a la réputation
de pouvoir mettre en route le travail. Les études scientifiques,
souvent descriptives, sont contradictoires sur ce
sujet, montrant probablement que les femmes avec activité
sexuelle à ce moment-là sont très différentes des femmes
sans. Une enquête randomisée a été mise en place en
Malaisie auprès de femmes malaises, indiennes et chinoises.
Deux groupes ont été tirés au sort : le groupe où il était
conseillé d’avoir des rapports sexuels (n = 108), et un groupe
pour lequel aucun conseil n’était donné (n = 102). Il s’agissait
de grossesses après 37 SA, avec fœtus unique en présentation
céphalique et sans anomalies, sans antécédents
de césarienne.
La force de l’enquête était l’analyse en intention de traiter
pour éviter de comparer des femmes différentes : ici grâce
au tirage au sort, les femmes des deux groupes étaient semblables.
Dans le premier groupe, 60 % des femmes ont eu au
moins un rapport sexuel (1,2 en moyenne) et dans le deuxième
groupe, 40 % (0,8 en moyenne) (p = 0,004 et p = 0,032).
Par ailleurs, 52 % rapportaient au moins un orgasme dans le
premier groupe, contre 31 % dans le second (p = 0,002).
Le taux de mise en travail n’a pas été différent selon le groupe
: 55,6 % dans un cas versus 52 % dans l’autre (p = 0,68).
Les conséquences sur l’issue de grossesse et l’état du nouveau-
né ont été similaires. |