EN
BREF
AUX MALHEUREUX,
LES MAINS PLEINES ! |
Etre
dotée d’un sexe féminin reste de fait un handicap:
pour le maintien de l’intégrité corporelle 130 millions de
femmes mutilées vivent dans notre monde, 4millions sont
vendues et 2 millions vouées à la prostitution entre 5 et 15
ans chaque année, l’accès à l’éducation (2/3 des analphabètes
sont de ce sexe), aux soins, au patrimoine (les femmes
ne possèdent qu’1 % des terres de la planète, et 20 000
femmes sont mortes en Inde entre 88 et 93, faute d’une dot
suffisante), au travail (plus des 2/3 des travailleurs non
rémunérés sont des femmes, sans évoquer le problème
des «femmes au foyer» et dans la crise financière, 7/10 licenciés
sont des femmes…
A ce handicap, en bien des aspects millénaires, s’ajoute
une violence plus récente où se lisent les difficultés de la
relation des sexes : 5000 femmes meurent par an pour sauvegarder
l’honneur, les viols sont loin d’être universellement
reconnus comme des crimes, les ruptures sont causes
des ¾ des nombreux meurtres de femmes par leur compagnon
(10/j aux US, où une femme est battue toutes les 15
secondes, ce qui occasionne une dépression sévère une
fois sur trois). La prostitution fleurit, comme en réponse à
un dialogue en panne, exposant au SIDA 5 fois plus de
femmes que d’hommes. Chaque année, 10 000 femmes
entrent en Thaïlande pour y être prostituées, tandis qu’en
France, police et justice passent leur chemin lorsqu’elles
croisent une des 3000 à 8000 mineures qui s’y prostituent.
Est-ce la peur des femmes qui mène à présent le monde ?
Faut-il voir dans la croissance de ces chiffres des difficultés
transitoires de l’humanité à s’adapter aux révolutions silencieuses
constituées par la contraception et l’accès des
femmes au travail rémunéré ?
Quant aux millions de «femmes manquantes» - celles
dont les échographies ont permis l’avortement sélectif - 30
rien que pour la Chine, 23 pour l’Inde, et plus de 40 pour le
reste du monde, à quoi doit-on attribuer leur absence ?
L’humanité n’est-elle plus à même d’assurer la différence des
sexes, à laquelle elle doit pourtant une grande part de son
adaptativité ? Ces comportements traduisent-ils le rejet,
par de plus en plus d’hommes, de leur sexualité, à laquelle
l’existence même des femmes les confrontent, et qu’il s’agit
alors de faire disparaître ?
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D’après la communication à l’AFEM du Pr Israël Nisand
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