EN
BREF
LA FLIBANSERINE POUR LES FEMMES
SOUFFRANT DE DESIR SEXUEL HYPOACTIF |
Les
premiers résultats favorables des études de phase III évaluant la flibansérine
chez les femmes non ménopausées souffrant de désir sexuel hypoactif (DSH) ont
été présentés lors du 12e Congrès de la Société européenne de médecine sexuelle
(ESSM).
La flibansérine est une nouvelle molécule non hormonale, qui agit sur le système
nerveux central comme agoniste au niveau du récepteur sérotoninergique 5-HT1A et
comme antagoniste au niveau du récepteur 5-HT2A avec une affinité préférentielle
pour des zones sélectives du cerveau. La flibansérine agit ainsi sur la dopamine
et la sérotonine qui jouent un rôle dans la réponse sexuelle. Cette molécule est
en cours de développement par Boehringer Ingelheim pour le traitement des femmes
non ménopausées avec désir sexuel hypoactif (DSH). En effet, une femme sur dix
se plaindrait d’une baisse du désir sexuel et trop peu osent aller consulter.
La flibansérine fait l’objet d’un vaste programme d’études «BOUQUET» qui
comprend sept études de phase III et implique plus de 5000 femmes
pré-ménopausées en Amérique du Nord et en Europe. Une analyse poolée de deux
essais nord-américains (DAISY, VIOLET) regroupant 1 378 femmes montre une
augmentation de la fréquence des évènements sexuels satisfaisants qui sont
passés de 2,8 par mois à 4,5 par mois chez les femmes prenant 100 mg de
flibansérine sur une période de 24 semaines.
Dans le groupe placebo, cette fréquence est passée de 2,7 à 3,7 par mois. Il y
avait également une amélioration significative du désir sexuel, du
fonctionnement sexuel et du degré de souffrance lié au trouble. Les effets
indésirables, d’intensité légère à modérée, apparaissent surtout au début du
traitement et disparaissent ensuite.
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