EN BREF

LE BAISER, UNE FAÇON D’EVALUER SON PARTENAIRE POUR LA REPRODUCTION.

 

 Embrasser non seulement s’étend et rend plus attachant mais serait aussi un moyen important d’évaluer des partenaires en vue de se reproduire en déclenchant des processus chimiques et biologiques clés dans le cerveau, selon des travaux présentés aux Etats Unis.

Le fait de s’embrasser libère des substances chimiques qui abaissent le niveau des hormones liées au stress et au désir de former un couple, a expliqué Wendy Hill, professeur de neurosciences au Lafayette College à Easton en Pensylvanie (Est).

Elle a analysé la salive et le sang de couples d’étudiants hétérosexuels après qu’ils se soient embrassés pendant quinze minutes tout en écoutant de la musique.

L’analyse a montré d’importants changements dans les niveaux d’ocytocine, une hormone maternelle qui agit sur la formation des couples, ainsi que dans la teneur de cortisol, une hormone liée au stress, par rapport aux moments précédent les baisers, a souligné Wendy Hill.

Pour Hélen Fischer, professeur d’anthropologie à l’Université Rutger (New Jersey) l’acte d’embrasser a probablement évolué afin de stimuler les trois systèmes cérébraux jouant un rôle majeur dans l’accouplement et la reproduction de l’homo-sapiens.
Le premier de ces systèmes est le désir sexuel alimenté par la testostérone, tant chez l’homme comme chez la femme, qui pousse à la recherche de partenaires multiples.
Le second régit l’amour passion ou obsessionnel concentré sur une personne et paraît être lié à une activité élevée de la dopamine, un stimulant naturel.
Enfin, le troisième système qui contrôle l’attachement et permet à un couple de rester ensemble suffisamment longtemps pour élever des enfants, est associé à un niveau accru d’ocytocine, l’hormone maternelle, a expliqué Mme Fischer.

Elle a noté que plus de 90 % de l’humanité pratiquait l’acte d’embrasser tout comme d’autres mammifères tels les chimpanzés ou les renards qui se lèchent le museau.

Le naturaliste britannique Charles Darwin pensait que s’embrasser était un instinct naturel, poursuit Helen Fischer. Cet acte, ajoute-elle, a évolué en un mécanisme biologique capable de stimuler les trois systèmes cérébraux responsables de l’accouplement et de la reproduction.

..

Retour