A entendre les médias, la sexualité des femmes se réduirait au nombre d’ébats hebdomadaires, à la
fatigue qui empêche l’amour, aux émois de l’été, bref à des choses faciles, circonstancielles, qui rassurent et ne renvoient bien souvent d’ailleurs qu’à des visions masculines. Mais qui,
de ce qu’elle est vraiment ? Une affaire complexe, changeante, pleine de peurs et d’attentes
démesurées. Autrefois les femmes n’avaient droit qu’à une sexualité utilitaire. Aujourd’hui, elles
ont acquis des droits, une liberté mais aussi un «devoir de sexualité» qui les empêchent tout autant
d’être elles-mêmes, à l’écoute de leurs désirs singuliers, de leur histoire propre et des véritables
sensations de leurs corps. Ce n’est pas parce que l’on doit jouir que l’on jouit ; que l’on aime son
partenaire qu’on le désire ; ce n’est pas parce qu’on n’a plus de désir qu’on n’a plus de sexe,
etc. Pour toutes ces raisons, Catherine Blanc a voulu nous faire partager son expérience de
thérapeute à qui les femmes viennent raconter, parler de leur sexe, de leurs fantasmes, de leur
plaisir et de son absence. Des femmes mariées, célibataires, jeunes, moins jeunes, actives ou non,
bref, des femmes ordinaires. La sexualité des femmes n’est pas celle des magazines et heureusement !
Le livre de Catherine Blanc nous montre qu’elle est bien plus riche et que, pour chacune, elle peut
se révéler une immense promesse de liberté. Il suffit d’aller y voir ….
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