Pourquoi est-il si difficile de définir la pornographie ?
S’agit-il d’une « invention » moderne ?
Est-elle une forme insidieuse de discrimination sexuelle ?
Porte-t-elle atteinte à la « dignité humaine » ? Nuit-elle gravement à la jeunesse ? Qu’est-ce qui dérange,
finalement dans la pornographie ?
Les arguments dits de la « dégradation des femmes », de la
« protection de la jeunesse », de l’ « incitation à la violence sexuelle » sont constamment mis en avant par ceux
qui voudraient justifier l’interdiction de la pornographie écrite ou visuelle ou des restrictions très importantes
dans sa diffusion. Penser la pornographie veut montrer que ces arguments sont infondés ou qu’ils ne peuvent servir à
justifier des décisions publiques dans des démocraties laïques comme les nôtres.
Cet essai n’est pas une « défense de la pornographie » en bonne et due forme, mais il propose néanmoins une critique
systématique des arguments contre la pornographie les plus fréquemment utilisés dans le débat public et une critique
du « moralisme » en général, au nom d’une « éthique minimale ». Tout en prenant clairement parti contre toute
forme de censure des œuvres à caractère sexuel, quelle que
soit leur qualité « artistique », ce livre présente aussi les différentes pièces du « dossier ».
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