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			La question du passage à l’acte agressif et des violences sexuelles est plus que jamais au centre des préoccupations
 de notre société. Elle demanderait peut-être à être
 décryptée selon une lecture différente de celle prônée par
 la psychologie et la sociologie classiques.  Les
 conditions parfois hautement traumatiques ayant présidé à
 la naissance biologique, exemplifiées ici dans le cadre de
 l’examen psychologique de deux criminels, pourraient ainsi
 constituer une clé supplémentaire quant à la compréhension
 du cheminement de tels individus vers des comportements
 extrêmement violents ou sexuellement déviants, comme le
 pense le psychiatre américain, d’origine tchèque,
 Stanislav Grof.
 Dans la seconde partie, c’est le paradigme académique
 lui-même qui sera abordé et mis en pièces. La notion de
 violence y sera examinée selon une vision moderne,
 dépoussiérée des anciennes explications réductionnistes,
 afin d’en saisir l’enracinement cosmique et non plus
 seulement psychologique et social, et cela au regard de la
 philosophie dernière de Merleau-Ponty, par-delà la
 dichotomie classique qui distingue le sujet de l’objet,
 l’observateur de la réalité observée. On y constatera, en
 fin de compte, que la Violence s’inscrit en tant que
 constituant fondamental du cosmos, mais aussi en tant que
 vecteur essentiel sans lequel aucune croissance de
 l’Esprit au sein de la matière n’est possible. L’évolution
 d’une société ou d’un individu se vérifiera alors d’après
 la manière dont cette Violence fondamentale aura été
 métabolisée par le psychisme, générant ainsi, en lieu et
 place, des valeurs altruistes, telles que l’empathie ou
 l’amour inconditionnel.
 
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