Depuis qu’Hippocrate et ses disciples ont proclamé « la femme deux fois plus mélancolique que l’homme », la cause semble définitivement
entendue : le chagrin, qu’il s’exprime par les larmes ou se traduise par la maladie, est plus souvent l’apanage du beau sexe que celui du
sexe dit fort. D’autant que, circonstance aggravante, les très actuelles déesses Science, Médecine et Epidémiologie, font chorus : la femme,
bien plus que l’homme, est soumise aux pressions de son milieu intérieur (température, hormones …) et du milieu ambiant (famille, collègues,
saisons, sexisme …).
Depuis la nuit des temps, la femme qui souffre communique : elle parle, écrit, se pâme ou alors, elle pleure. L’homme, quant à lui,
dissimule son chagrin : il construit, frappe, picole ou s’enfuit.
Génétiques, sociales, psychologiques, culturelles, physiologiques, historiques, les larmes des femmes illustrent à leur manière l’aventure
éternelle du dialogue entre les sexes. Pourtant les hommes du troisième millénaire semblent de moins en moins craindre de montrer leurs
larmes … Et les femmes d’agir.
Bientôt, sans doute, en Occident, les larmes seront-elle mixtes …
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