Si le péché et le sentiment de culpabilité sont des notions judéo-chrétiennes, la pudeur et
les tabous liés au corps et au sexe remontent à l'Antiquité.
Ce n'est qu'à partir du XVIIe siècle que l'Église insiste sur les
"péchés de la chair" : les grands fléaux et les maladies deviennent
la manifestation d'un châtiment divin. Cette
"surculpabilisation" s'est atténuée au fil du temps, et pourtant
certaines maladies et tout spécialement les maladies sexuellement transmissibles, sont de
nos jours encore considérées comme des maladies taboues, telles que l'herpès, "dermatose
rampante" connue depuis l'antiquité.
Les maladies sexuellement transmissibles, sont encore marquées du sceau de la honte :
maladies "psychosexuelles" qui atteignent l'homme dans sa chair et son
esprit, car le risque auquel s'expose le corps est souvent lié à une fragilité de
l'âme..., maladies impudiques, maladies méconnues, maux secrets dont on n'ose
pas parler.
|